Harry Potter. Le sorcier qui m'a appris à aimer l'objet livre. Celui qui m'a fait rêver pendant toutes mes années collège. Et voilà qu'on l'adapte. Je me souviens que même à 11 ans, j'avais trouvé le film foireux, mal réalisé, mal joué, bref honteux. Je ne parle pas des suites que je ne pense pas critiquer un jour, puisque je ne compte pas les revoir et que j'ai préféré éluder les catastrophes qu'ils ont été. Mais voilà, je me suis laissé convaincre pour voir le dernier film en deux parties par @potaille. Et très récemment le tout dernier que je ne critiquerai qu'une seule fois tant les deux parties semblent identiques, qualités et défauts réunis. Résultat ?

Heureuse surprise que ce dernier opus, on est loin du film de minettes (dédicasse @potaille) du sixième tome qui avait réussi l'exploit de dénaturer toute l'oeuvre de J.K. Rowling en rendant la mort de Dumbledore on ne peut moins crédible en se concentrant avant tous sur les pseudos sentiments de ces adolescents carburant aux hormones dans une Angleterre qu'on n'a pas forcément envie de voir.

Je m'attendais donc à retrouver ce bon esprit puritain et niais au possible. Seulement voilà, David Yates a tout d'un coup changé d'optique, rajouté un filtre à sa caméra pour tenter de rattraper le massacre qu'il avait entrepris : on change complètement d'ambiance et d'un chapitre à l'autre, on retrouve des personnages tous beaucoup plus matures et donc, par le force des choses, plus convaincants.

Les effets spéciaux qui, dans les premiers opus, ne rivalisaient pas avec ceux d'un Back to the Future II de 1988 ont évolué pour laisser place à quelque chose d'enchanteur, rendant plus palpable un univers dense et complexe à mettre en place visuellement.

Bonne surprise donc sur tous ces points, d'autant plus que le film est coupé en deux et permet donc de s'attarder avec une plus grande précision, pour le bonheur de tous, sur la plupart des détails d'un livre qui se voulait une bonne conclusion et qui donc accélérait le mouvement pour tout mettre correctement en place. Et si certains y voient un coup marketing, je pense plutôt à une stratégie intelligente qui aurait dû être adoptée depuis au moins le quatrième opus : on ne peut pas réaliser un Harry Potter fidèle en moins de trois heures, désolé.

Si on s'en tient à tout ça donc, il s'agit ni plus ni moins d'un film qu'on oubliera pas et qui est plutôt très bon. Seulement voilà, il persiste quelques défauts non négligeables qu'on ne peut nier et qui seront définitivement liés à la saga du jeune sorcier.

Tout d'abord, il faut commencer par la fin : dans le livre comme dans le film l'épilogue est affligeant d'inutilité et on ne comprend toujours pas pourquoi J.K. Rowling s'est sentie obligée de donner un futur à ses personnages. Dans le film, Emma Watson, sensée avoir la quarantaine n'est qu'une mignonnette de 20 ans à qui on fait porter un trench pour paraître plus vieille. Et c'est d'autant plus dommage que la dernière image du film regroupant les trois personnages principaux nous offrait une fin à la hauteur de nos espérances ; les héros vont grandir, tout se passera mieux dès à présent.

Ensuite, certains personnages font exception et sont toujours aussi agaçants, grâce notamment au jeu des acteurs cabotinant et pas crédibles pour deux sous : Malefoy ou Ginny particulièrement sont à tuer et gâchent chaque scène où ils peuvent apparaître. Le premier grâce à sa tête inexpressive et l'autre pour son jeu fade et mono-face.

Je voulais donc mettre 7 mais les défauts cités m'en empêchent et particulièrement l'épilogue. Au vu de la série de films qu'on nous a présenté, je dirai tout de même que le dernier opus est le seul à voir, même si ce n'est pas forcément nécessaire. 6 pour finir pour une fin plutôt réussie.
Carlit0
6
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le 23 déc. 2011

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