Heat par Incertitudes

En 1995, deux réalisateurs révolutionnaient le film policier. David Fincher avec Seven et Michael Mann avec Heat. Adapté de son téléfilm L.A Takedown, Mann nous propose un face à face entre deux acteurs de légende à la carrière étrangement similaire Al Pacino et Robert De Niro.

Le premier est un flic rusé et tenace Vincent Hanna, l'autre un braqueur solitaire ultra-efficace Neil McCauley. L'un, Pacino qui cabotine, essaiera, bien sûr, de coincer l'autre, De Niro tout en sobriété, et ce jeu du chat et de la souris nous tient en haleine durant les deux heures quarante que dure le film. Le reste du casting ne peut être qu'observateur de cet affrontement, on peut quand même remarquer qu'il y figure Tom Sizemore, Jon Voight, Val Kilmer, Ashley Judd, Natalie Portman, Danny Trejo, ce qui est impressionnant.

Quelques scènes sont d'anthologie comme la longue séquence de la fusillade en plein New-York, LA rencontre entre les deux monstres sacrés autour d'une tasse de café où on les voit discuter de leurs vies personnelles et la scène de fin à l'aéroport ou

La poignée de main qu'ils s'échangeront est symbolique de l'estime et du respect que se vouent les deux personnages mais aussi les deux acteurs. Mann filme New-York, la ville-lumière comme un personnage à part entière et arrive à rendre humain ces truands solitaire mais protecteurs de leur familles ou tombant amoureux. On peut être déçu de ne pas voir De Niro et Pacino dans un même plan mais finalement quand on voit La loi et l'ordre, on se dit que c'est mieux comme ça.