Ce nouvel opus de Hellboy qui, pour être un "redémarrage" du thème n'en reprend pas moins un grand nombre d'éléments du Hellboy de Benicio del Toro. Or il n'arrive pas au genou de son modèle de 2004, disons-le tout de go.
Le cru 2019 est un chapelet de vannes, d'impertinences et de "bienséance morale" du moment, notamment le "multiculturalisme" impératif qui respire le cahier des charges à plein nez. On relèvera qu'une fois de plus, les éléments de la religion chrétienne sont largement mis à mal, images de Jésus blasphémées, moines massacrés en masse, lieux de cultes bafoués et pulvérisés. Je n'attends pas avec impatience qu'on voit pareil traitement visuel réservé aux lieux de cultes d'autres religions (mosquées, synagogues, temples shintoïstes etc.) car je suis pour le respect de tous, par tous. D'autant que l'anti-christianisme patent du cinéma moderne est devenu plus qu'une banalité: un pitoyable lieu commun. Alors, que les scénaristes se renouvellent un peu s'ils en sont vraiment capables !
Ce Hellboy ne passionnera que les amateurs de vannes bien lourdes (à peu près 80 à 90% de tous les dialogues du film !) et les pratiquants incontinents de jeux vidéos en ligne tel que World of Warcraft. Si le niveau technique de Hellboy est élevé, tout le reste se situe bien à ce niveau-là d'intérêt général.