Hellphone par Zali_L_Falcam
Bordel, mais parfois, les gens de SC manquent de logique. Tout le monde étrille ce film au simple motif qu'il est mauvais, que les acteurs y sont pitoyables, que ça serait une sorte de Brice de Nice pour enfants, que les effets spéciaux sont ce qui se font de pire en matière de SF française ou qu'il y a l'autre connard des choristes dedans.
Vous êtes des trolls, c'est quand même un peu court.
Vous n'interrogez pas ce qui se cache en réalité derrière Hellphone, à savoir un cours de bon goût. Qui n'a pas vu de croûte ne peut distinguer un Duchamp d'un Ben, un Mozart d'un Coeur de Pirate, Un Malraux d'un Jacques Toubon. On ne peut envisager, sérieusement, que James the Hutt ait pu ne serait-ce qu'un instant envisager son chef d'oeuvre que comme un premier contact destiné à la jeunesse entre le nanar et le bon film. Hellphone est, très manifestement, le parfait manuel du film raté à l'usage de ceux qui n'en ont jamais vu.
Bien entendu, c'est insoutenable. Mais y voir un manque de talent, c'est nier la vertu pédagogique de la chose. Après avoir vu Hellphone, un enfant bien accompagné et bien éduqué ne voudra plus que deux choses : goûter à la joie d'un vrai nanard entre potes où au plaisir subtil d'un film d'auteur en compagnie d'universitaires patentés. Ici, pas de manipulation, pas de placement de produit, pas de producteur verreux, tout est fait pour éduquer par l'exemple, comme un documentaire sur les ravages du nazisme.
Alors, franchement, je vous trouve tous très cruels.