Arrête de geindre Joaquin !
Sérieusement ? Vous avez fait comment pour être émus par cette grosse moulasse interprétée par Joaquin Phoenix qui ne fait que geindre, se plaindre, et se lamenter sur sa condition de merde pendant 2 heures et 06 minutes bordel ???
A un moment donné, si t'as décidé d'être un asocial, tu portes tes couilles, tu t'enfermes dans ta grotte en mode gros ours solitaire, et t'arrêtes de faire chier le monde avec tes problématiques insipides d'ado prépubère de 13 ans, et tu t'occupes.
Ohh Système d'exploitation je t'aime... Mais c'est tellement compliqué l'amour... Oh l'amour... Mais j'aime aussi mon ex... Notre vie était belle, nous étions faits l'un pour l'autre... Mais la vie est dure, nous avons évolué, et en évoluant nous nous sommes disputés, et puis nous voulons divorcer... Mais je l'aime quand même... Oh l'amour...
Mais je t'aime bien système d'exploitation ! Que tu es gentille ! Que tu es drôle ! En plus je peux faire de l'air sexe avec toi ! Oh Oh Oh ! Mais non ! Non ! Tu me trompes ! Tu parles à d'autres hommes ! Salope ! Tu es comme toutes les autres ! Non ! Ce n'est pas possible ! Ce n'est pas vrai !
* Joaquin marche sur le toit d'un gratte-ciel de Shanghaï, la musique de piano stylé et mélancolique démarre, les couleurs sont chaudes, et la nuit tombe, bienvenue dans le spot publicitaire du nouvel Ipad air *
2h06 de cette daube où Phoenix, moustache fournie pour cacher son bec de lièvre, et pantalon porté jusqu'au nombril (la mode du futur donc), passe son temps à discutailler avec la voix de Scarlett Johansson, dans une série interminable de dialogues tellement mauvais et répétitifs qu'ils pourraient sortir de n'importe quel "roman" de Marc Lévy.
Abominable.
Horrible même.
Spike Jonze ! Où es-tu passé ? Pourquoi t'es-tu fourvoyé dans ce nanar affreux, dans cette bluette ridicule et complètement indigne de ton infini talent ? Pourquoi raconter l'amour, le romantisme (et c'est un ahuri romantique qui parle en plus), de façon aussi niaise ? Aussi idiote ? Aussi schématique ? Aussi basique ? Aussi prévisible ?
Toi qui t'amusais tant sur des pépites comme "dans la peau de John Malkovich" ou "Adaptation", qui t'emparais de tes sujets pour en créer des délires surréalistes et déconnants, tout en gardant pourtant une pointe subtile et intelligente de romantisme. Tout est dans la mesure, et là c'est l'overdose de bons sentiments mielleux et dégueulasses.
Tu as même eu l'audace de refaire l'une des scènes clés de Malkovich, comme si tu voulais recycler tes anciens délires, mais en beaucoup moins inspiré évidemment :
Précisément celle où le personnage de Catherine Keener fait l'amour avec Malko, pour pouvoir en réalité se taper Cameron Diaz qui est nichée dans son corps. Désopilant !
Là c'est tout pareil, Phoenix se tape une gonzesse (sortie de nulle part), qui lui sert d'intermédiaire pour se faire son système d'exploitation.
La différence c'est que :
1- du point de vue de l'écriture, la scène est hyper confuse (D'où vient elle ? pourquoi elle ne dit pas un mot pendant la quasi-totalité de la scène? Qu'est-ce qui la motive à venir coucher comme ça avec un type qu'elle ne connait même pas ?)
2- Aucune tension, aucun humour, aucun décalage. Alors que la scène avec Malko était tellement absurde, tellement bien amenée et bien foutue, qu'elle était à pleurer de rire et surtout arrivait à créer le malaise.
C'est sinistre, car terriblement premier degré, et donc forcément con. Et c'est en plus hyper plat, le récit est incroyablement mal fagoté (et dire qu'il a obtenu l'oscar...), pas de rebondissement, pas de relance du récit, pas d'enjeu, tout s'enchaîne laborieusement, et on attend poliment la fin du calvaire prévisible suivant tranquillement ses rails (Oui on sait d'avance qu'il va se clasher avec son OS, et on n'a pas besoin de nous faire 2h de remplissage pour en arriver là).
Jonze a voulu raconter l'amour avec un grand A, et s'est pris les pieds dans le tapis. Les grands sentiments, les grandes émotions en tant que tels, quand on ne les vit pas directement, et personnellement, ils sont débiles.
Un film romantique qui ne sait pas être drôle autrement que via des scènes ridicules de jeux vidéo, ou une vanne ressortie 4 fois "je sors avec un OS AHAHAHAHAHAHhaHAHahah", est un film raté.
S'il y a bien un truc à ne pas prendre complètement au sérieux, c'est la romance. Parce que sinon c'est terrible, et affreusement barbant (en tout cas pour moi).
J'en ai marre de ces love story à la con qui se foutent de ta gueule avec ses personnages stéréotypés tout droit sortis du cerveau d'un ado (de sexe masculin) de 14-15 ans, qui vit ses premiers émois et poussées d'hormones, qui est submergé par ses émotions, et qui prend tout horriblement au sérieux. Même les dialogues des rares nanas du film sonnent faux, et sortent de l'imaginaire de ce gosse-là (que ça soit Amy Addams, ou Olivia Wilde). Rien ne sonne vrai dans cet univers en plastique, et aseptisé (à dessein pour le coup).
Et puis qu'est-ce qu'on s'emmerde quand même. Bon, sur ce, je retourne mater "Two Lovers", voilà un film récent qui parle à peu près correctement du sentiment amoureux, qui plus est avec un Joaquin qui n'arrive pas à être aussi exaspérant qu'ici.