On connaît la haine qu’ont certaines personnes envers Brett Ratner. Pourtant faiseur plutôt talentueux, le réalisateur américain s’est attaqué au mythe d’Hercule cet été, avec The Rock dans le rôle principal.
Hercule se vend donc comme un film de Brett Ratner avec The Rock et il se trouve être totalement ce qu’il nous vend. Le réalisateur des Rush Hour évacue les douze travaux en une scène d’ouverture plutôt bien fichue et transforme son peplum en comédie d’aventures avec une équipe d’experts dirigés par l’extrêmement charismatique Dwayne Johnson, qui bouffe l’écran à chaque apparition, parfaitement taillé, maquillé, postiché pour un rôle qui lui revenait de droit. En prenant le contre-pied de ce à quoi on pouvait s’attendre avec une nouvelle adaptation de la légende d’Hercule (la deuxième de l’année), Brett Ratner et ses scénaristes prennent donc le spectateur par surprise en orchestrant un film d’équipe dans la digne lignée de ce qu’on peut voir depuis quelques années dans les blockbusters américains comme Guardians of the Galaxy ou encore Mission Impossible : Ghost Protocol, tout en gardant quelques scènes de bataille assez dantesques et visuellement splendides pour le plaisir des fans du genre. Constamment divertissant, le film de Brett Ratner est bien aidé par un supporting cast très performant, Ian McShane, Rufus Sewell et John Hurt en tête, tandis qu’Ingrid Borso Berdal aurait mérité d’exister un peu plus.
Hercule est la belle surprise de l’été, un film d’aventure extrêmement solide de la part d’un cinéaste injustement conspué et d’un acteur qui s’impose de plus en plus comme l’homme le plus divertissant du monde.