Hercule qui recule.

Adapté non pas de la mythologie grecque mais d'un roman graphique, Hercule a tout du projet foireux, digne de notre époque.
Le film se veut épique ; manque de pot, en 90 minutes, c'est compliqué, car on reste constamment à la surface des choses. Ensuite, il se veut violent ; on ne compte plus les morts, mais le plus souvent sans aucune goutte de sang. Enfin, il est réalisé par un Brett Ratner qui n'a AUCUNE idée de mise de scène, s'appuyant la plupart du temps sur des effets spéciaux vraiment limites pour un tel blockbuster.

Heureusement, il a pour lui Dwayne Johnson, et là, le film devient supportable. Toujours aussi charismatique, on dirait bien que le nom d'Hercule lui va comme un muscle, lui qui est si massif, est dont sa force va aider à trouver l'assassin de sa famille.
La bonne idée du film est également d'accompagner Hercule, qui est présenté comme un mercenaire, de coéquipiers, comme Ian McShane ou Ingrid Bolsø Berdal, qui est une archère, et dont on voir leur complémentarité dans les combats où le héros n'est rien sans les siens.
Il y a également une excellente B.O. de Fernando Velázquez, qui porte très bien les scènes, et le générique de fin qui est un prolongement de ce que serait une suite, qui ne viendra sans doute jamais vu l'échec du film au box-office...

C'est sûr qu'en termes de qualité, nous sommes très loin d'un Conan le Barbare, mais Hercule, si ce n'est pas un bon film, n'est pas honteux. Non, il a juste le tort d'être au film un film d'action de plus, sans rien pour le détacher du lot.