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Il est difficile de parler d'Hérédité sans spoiler. Aussi je tenterais tant bien que mal de ne pas trop vous divulgacher comme disent nos amis québecois ce film qui tire une partie de sa force de certains rebondissements de situations.
Les films d'horreurs modernes ont semble t-il le choix entre deux approches à mon sens. Soit une espèce de post modernisme (c'est à dire ici l'utilisation de référence cinématographique abondante, un peu comme ce que l'on trouve chez Tarantino, les réflexions techniques et scénaristiques sur ce qu'est un film d'horreur, le quatrième mur brisé) ou des tentatives de proposer un produit original qui peuvent se révèler ou bien des petites réussites (The Witch qui parvient à créer une ambiance oppressante à souhait) qui ne satisferont pas un public adulescent avide de sensations fortes ou de gore (je n'ai pas de problèmes contre le gore en soi je trouve simplement que son utilisation est rarement pertinente)
Hérédité commence de façon assez classique. Une famille en deuil d'une grand mère excentrique, je m'attendais à vrai dire à une banal histoire de fantôme. C'est en partie le cas. L'un de l'intérêt d'Hereditary est qu'à partir d'un thème vu et revu
la possession démoniaque de l'adolescent de la famille, qui servira comme la fin du film le révèle d'hôte au démon Paimon
, Aster parvient à créer une véritable ambiance particulièrement malfaisante, m'ayant mal à l'aise moi qui ne suit pas une spectatrice foncièrement sensible. La première partie décrit le deuil et ses conséquences : une lente, mais sûre désagrégation de la famille, faisant ressortir les haines bien cachés, les regrets. La seconde se concentre bien plus sur une horreur plus spectaculaire avec au menu
une tête coupée, de la lévitation, de la possession démoniaque, une combustion spontanée entre autres.
L'intérêt de ce film réside pour moi dans la capacité qu'à Ari Aster à transmettre avec un côté très baroque la peur et les émotions que ressentent les personnages au fur et à mesure qu'ils s'enfoncent dans les ténèbres. Le jeu des acteurs et actrices notamment Toni Collette avec une scène de pétage de plomb particulièrement intense est plutôt sympathique ce qui renforce le côté dramatique de l'intrigue. C'est ce mélange entre drame sur le deuil et histoire de fantôme, qui fait toute la puissance d'Hérédité.
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Créée
le 29 janv. 2020
Critique lue 402 fois
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