Good boy Bubby
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Une fois n'est décidément pas coutume, je vais vous raconter ma vie.
Avant de me diriger dans la salle de cinéma, le 14 novembre 2018, j'ai lu le synopsis de Heureux comme Lazzaro, chose que je ne fais pas systématiquement avant de voir un film en salle.
Pendant ma lecture, mon cerveau a retenu que les mots "comédie à l'italienne" succédaient au titre du film.
Allez savoir pourquoi, je les ai retenu.
Et bien, à la sortie de la séance, ce même jour, je me suis rendu à l'évidence : ce film ne m'a pas fait rire.
Mais était-ce une mauvaise expérience pour autant ?
Plusieurs remarques ont jalonnées le visionnage de cette œuvre.
La première est celle de la réappropriation de la réalité dans un cadre de récit fictionnel.
Ici, la réponse s'est imposée d'elle-même, le film étant tout entier métaphorique, allégorique et certainement d'autres mots en -ique.
La deuxième, celle du personnage principal.
La force du film réside dans le personnage de Lazzaro.
Ici, la figure du Candide est telle qu'elle fait le film.
En quelques exemples, je vais essayé de développer en quo Lazzaro est diamétralement opposé au monde qui l'entoure (et dont il est une partie du tout ?).
Le premier exploite le second.
Sa famille, la marquise jusqu'au inconnus qui profite de son innocence.
Lazzaro accepte tout sans jamais se plaindre.
Le monde revendique des connaissances. Savoir se comporter en société, Tancredi, seul élément à ne pas exploiter Lazzaro, lit.
Lazzaro ne sais rien quand il retrouve la vie.
Le monde est en effervescence. Les bruits sont légions, l'agitation également quand bien même, paradoxalement, tout semble morne et mort.
Le silence de Lazzaro.
Si Lazarro n'était pas cette pureté incarné, en rupture avec à peu près tout, le film n'aurait pas ce goût amer et cruel. La microsociété féodale décrite dans le film y est pour beaucoup.
Ce film est bercé d'une mélancolie pesante et plaisante. Il propose un personnage en quête de repère, un Candide magnifique, désespérément avare en parole et si seul...
La troisième remarque vient de la construction du récit qui peut dérouter mais qui m'a charmé comme étant celle, en deux partie, d'un mythe.
La première partie, celle de la campagne au système moyenâgeux, aux tâches agricoles, des dominants et des dominés.
La seconde, celle de la ville au système moderne, aux tâches d'huile sur les vêtements, des dominants et des dominés.
Tout le film est empreint d'une neurasthénie diluée, d'un pessimisme pesant.
Ce récit parabolique, celui d'une vie et d'un contexte, abouti à un constat que rien n'a vraiment changé.
Candide/10
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Créée
le 18 févr. 2019
Critique lue 173 fois
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