Que la chose soit dite tout de suite : J’ADORE la démarche initiale de Ben Wheatley pour cet « High-Rise ». Oser se risquer à la dystopie au travers d’un univers très marqué formellement, je trouve ça formidable. D’ailleurs rien à redire là-dessus : ces décors sont formidables, et cette atmosphère « utopie urbaine des années 60-70 » très accrocheuse. Donc ça, c’était le compliment indispensable que je me devais de faire pour commencer, parce qu’au-delà de ça, je ne vois que des défauts à ce film. C’est long, ça n’avance pas, le propos tourne déjà en rond au bout de vingt minutes… Le premier quart du film n’est même pas franchi que déjà il sombre dans l’impasse. Les scènes s’enchainent sans rien dire de plus que ce qui a été dit auparavant. C’est vide, c’est creux et, manque de pot, ça n’arrive même pas à générer un minimum d’excitation en ce qui concerne le « comment-ça-va-finir » puisqu’on nous montre le final de cette drôle d’aventure dès le départ. Bref, « High-Rise » sombre malheureusement pour moi contre cet écueil trop connu pour qu’on s’en désole : celui de l’esthétisme à vide ; de l’univers sans l’histoire ; du propos sans les idées pour l’alimenter suffisamment. Personnellement, je pense que « High-Rise » aurait pu être un excellent court-métrage de 15-20 minutes, pas plus. En tout cas Ben Wheatley n’avait clairement pas de quoi tenir davantage. Une bonne amorce donc, pour un film qui, au final, se révèle être une vraie purge. Tenez-vous le donc pour dit ! Dommage…