L'histoire commence par le rêve d'un architecte: créer une société nouvelle, un homme nouveau, une morale nouvelle - toute référence aux complexes de puissance de certains architectes est fortuite. Puis, un goûter d'anniversaire. Tout bascule. La lutte des classes, basses, démentielle, prend vie, sous forme d'une interminable compétition autour de la fête et de la débauche. Mettant en danger, tout. Et la tour, support de cette société, se dégrade en même temps.
Mais est-ce vraiment le propos, la critique de la lutte des classes, de l'illusion de la mixité sociale, ou de la toute-puissance de l'architecte? N'est-ce pas plutôt une lutte d'individus? Une critique de l'individualisme décadent? Du manque de recul? De la primauté de l'urgent sur l'essentiel?
Cette dystopie est violente. D'autant plus violente que le plus coupable est ce héros toute en froideur et en indifférence. Le moins coupable, alors qu'il est celui par qui tout arrive, est cette brute violente.
Une œuvre qui manque de puissance et de rythme.
Une œuvre sculpturale. Tout est sculpture, l'image, le son, la tour, les intérieurs, les tenues, les séquences mais aussi et surtout Tom Hiddleston, nu, en costume, sous la douche, couvert de peinture. Cet homme est sous-estimé.
Et il y a cette absurdité qui parcourt l'œuvre de bout en bout.