High School Musical, c’était un peu l’une de mes plus grosses lacunes cinématographiques. Comment pouvais-je me prétendre connaisseur de ce riche genre qu’est le Disney Channel Original Movie sans avoir vu l’une de ses pierres angulaires ? Je ne sais pas moi, c’est un peu comme se dire fan de films noirs sans avoir vu Le Faucon Maltais. Du coup, je me suis dit qu’il était finalement temps de combler ce manque au plus vite, et de visionner cette immanquable trilogie en commençant bien évidemment par le premier volet (soyons fous !).

Et on comprend très vite en quoi HSM est une œuvre fondatrice. Parce que oui, c’est à partir de ce film que tout a changé pour Disney Channel, que la chaîne a définitivement compris que les jeunes adolescentes raffolaient d’histoires de lycéens chastes sur fond de chansons insipides, et qu’on a eu droit aux Hannah Montana, Camp Rock et une foule de productions toutes quasiment identiques. Alors oui, on retrouve dans HSM tous, absolument tous les clichés d’un bon DCOM mais pas seulement, c’est plus que ça. C’est vraiment un film quintessentiel. Le personnage de Vanessa Hudgens, c’est la quintessence de l’héroïne timide au talent caché. Le personnage de Zack Efron, c’est la quintessence du beau sportif débilos qui fait craquer toutes les filles mais qui a lui aussi un talent caché. Et bien évidemment, Sharpay (interprétée par la toujours très mettable Ashley Tisdale) est LA quintessence de la pétasse blonde, habillée tout en rose et qui traite son entourage comme une brosse à chiottes. J’avais déjà beaucoup accroché à ce personnage dans le spin-off lui étant consacré, je suis bien heureux de voir que oui, elle était déjà insupportable à l’école. Enfin, ici au moins le film est d’accord avec nous pour dire que c’est une conne et ne tente pas de l’excuser en nous faisant éprouver de l’empathie pour elle.

Je dois dire qu’il manque juste une meilleure amie qui suivrait Sharpay comme un toutou pour compléter le tableau (bon on a son frère), mais sinon, tous les archétypes sont présents dans leur incarnation la plus pure. Et bien évidemment, l’histoire on la connaît, mais je prends toujours un pied aussi énorme à la suivre de bout en bout. Ça commence très fort avec cette scène qui établit les deux personnages principaux, d’un cheesy assez monumental. Tout y est : la neige, le karaoké, les feux d’artifices, la fille qui s’en va telle Cendrillon… C’est magique ! La relation amoureuse est baveuse durant tout le film, on retrouve sans surprise ce passage obligé du malentendu, où notre Vanessa verse une larme avant de chanter une chanson en l’honneur de son Roméo, je dois dire que l’émotion y était !

On retrouve encore cette conception des « classes sociales » made in Disney Channel : si tu es basketteur tu fais des trucs de basketteur, tu n’as pas le droit de chanter ou de faire de la pâtisserie. Idem si tu es un intello, hors de question de te mettre au hip hop grands Dieux ! C’est toujours génial de voire ce principe tout sauf crédible nous être écrasé dans la gueule avec tant de conviction. Même si le film nous apprend qu’il faut suivre ses rêves qu’on cache au plus profond de soi :’(

Le tout est bien sûr fait en chanson, parce que High School Musical est, comme son nom l’indique, une comédie musicale ! Donc oui ça chante ma gueule, et pas qu’un peu ! J’adore cette manie de mettre aléatoirement des séquences musicales au milieu du film, tout d’un coup les persos qui se mettent à chanter en faisant des chorés trop synchros. J’ai toujours trouvé ce principe très drôle, même dans un bon film, alors ici quand c’est fait n’importe comment, c’est juste génial ! Surtout que la musique est à chier comme rarement. Bon on n’est pas encore trop dans le délire electro caractéristique des productions récentes, ça tente de faire comédie musicale justement, mais avec du chant dégueulasse plein d’autotune, on y croit bien !

Je reviens vite fait sur le casting. J’ai déjà parlé de Tisdale qui nous ressort son surjeu de pétasse à la fois hilarant et horripilant. Mais putain ce fameux Zac Efron n’a pas volé sa réputation. Sa tête de merde, sa coiffure de merde, ses mimiques dégueulasses qu’il ressort en fin de phrase (sérieux mec, pourquoi t’as toujours l’air d’avoir la chiasse quand tu finis une phrase ? POURQUOI ???), il faut se le taper pendant 1h37 quoi ! A côté, on a la ravissante Vanessa Hudgens (faut que je vérifie son âge au moment du film avant de dire si elle est baisable ou pas), mais déjà que son jeu « je fais ma timide mais en fait trop pas hihihi » n’est pas d’une grande crédibilité à la base, mais étant donné que je l’ai vue faire des choses pas très catholiques dans Spring Breakers, ben j’y crois encore moins.

Encore un qui vaut la peine ! Je n’arrive pas à comprendre comment je suis passé à côté toutes ces années tant c’est un immanquable ! Il y a peut-être un petit coup de mou dans la dernière demi-heure, c’est en même temps peu étonnant vu sa grande durée (1h37, soit en moyenne dix minutes de plus qu’un DCOM standard !) mais sinon c’est vraiment du tout bon. J’en redemande, heureusement qu’il y en a deux autres !

PS : est-ce moi qui ai l’esprit trop mal tourné ou la scène post-générique nous offre-t-elle bel et bien une subtile métaphore sexuelle ?
« I might even make you a crème brûlée! » *regard coquin lancé à la caméra* je rappelle que la crème brûlée est une crème dont on brise la croûte en y enfonçant sa cuillère (ou le couvert de son choix), je dis ça…
Yayap
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le 10 oct. 2014

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Yayap

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