Kung-fu chez les cannibales! Ici, on est dans l’humour potache pour les grands. On a droit à un travelo géant et obsédé, un voleur qui fait autant de grimaces que De Funès, un détective à la Jackie Chan, expert en arts martiaux mais super gaffeur, et un final avec des pétards crachant de la fumée de couleur et deux branques échappant aux cannibales en patins à roulettes. Sur le plan de la réalisation, Tsui Hark n’en est qu’à son quatrième film, et pourtant il faut voir comment il fait virevolter la caméra, accumule les plans weird, et se permet même plusieurs références /emprunts / hommages aux giallos italiens avec le village aux rues tortueuses rempli d’étrangeté et de mystère incommodant. Pour autant, les scènes de kung-fu sont loin d’être baclées, bien au contraire. Il y a deux trois scènes vraiment superbes. On sent le réal super doué, encore foufou, avec une énorme envie de mettre un peu toutes ses influences dans son film. Pour amateurs d’humour et de gore sauce Braindead, d’ambiances bizarre et de kung-fu acrobatique.