Le grand Clint nous livre son coeur en réalisant et en jouant dans ce film. On peut dire qu'il endosse un double rôle. Le premier, c'est celui qui souffre, qui n'arrête pas de tousser, celui qui est malade mais qui a la force et l'envie d'aller chanter. Le second, c'est celui qui chante (il ne se fait pas doubler !) et qui apporte de la chaleur et du réconfort. Je dirai qu'il tient là un rôle paradoxal mais qui lui va comme un gant. A côté de lui, son fils Kyle qui s'impose déjà comme acteur de premier plan. La musique du film reflète l'attirance d'Eastwood pour le jazz et l'on retient d'Honkytonk man un Eastwood intime. Une oeuvre intense, qui nous touche intérieurement par une approche aguerrie du grand Clint (il a déjà réalisé Josey Wales et L'homme des hautes plaines entre autres). On savoure chaque seconde du MAN. Irremplaçable.