Humanisme sans angélisme
Le mot lui-même, autisme, n'est presque jamais prononcé dans Hors normes, non pour nier cette "différence" mais plutôt pour éviter de coller une étiquette tellement réductrice et bien pratique...
le 23 oct. 2019
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Voila le genre de film qui se classe d'emblée dans la catégorie non critiquable car tellement humaniste!
Et bien tant pis, je vais me permettre de dire que je n'ai pas aimé et tenter d'expliquer pourquoi.
Si je n'ai aucun problème avec le sujet du film, bien au contraire puisqu'il met en lumière une faille de notre système de santé, j'exècre le traitement larmoyant avec tous les poncifs et les clichés qui vont bien.
Toutes ses religions et toutes ses races qui dans le meilleur des mondes rament face au courant de l'injuste institution, c'est tellement facile, et tellement dans l'air du temps. Dénoncer au fond de son fauteuil tous les manquements de notre république. Mais Messieurs Toledano et Nakache allez dans d'autres pays, où votre cinéma n'aurait même pas droit d'exister, et posez vous la question : vivons nous dans un pays si pourri? Cela ne veut pas dire que tout va bien, mais c'est cette façon de nombreux artistes de donner des leçons que je ne supporte plus.
Vincent Cassel tente d'embrasser un autre registre que le sien, mais malheureusement je n'ai vu que Vincent Cassel, pas le personnage. Au contraire de Reda Kateb, que je vois pour la seconde fois dans un film, et que je trouve vraiment formidable de réalisme. Un grand acteur.
La fin du film avec le spectacle style fin d'année scolaire ajoute au ridicule, cherchant la larmichette chez le spectateur, portée par une musique répétitive, niaise et horripilante.
Au final je retiendrais la bonne idée de faire un film sur l'autisme, un trouble du comportement avec de nombreuses facettes, des familles qui souffrent...
Voila pourquoi je ne mettrais pas une note de 1/10 comme le mérite le traitement du sujet.
Créée
le 8 oct. 2020
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