A travers de verdoyants marécages, dans des forêts écrasantes et brutes, sur des chemins qu’efface le temps, des humains passent. Ils sont les prisonniers d’un paysage qui les compresse, les englouti, les voit passer comme des ombres pâles. Ici, le vent annihile les sons et les échoue dans le jaune-clair du levant. Ils s’étouffent dans des limbes imperceptibles.
Aux nuances vertes ambrées des feuilles de frondaison, le jeu des humains fourmille sur le sable qui fait crisser leurs pas. Ils se promènent. Font des tours. Leurs errances ne leur sont parfois pas vaines.
Les routes qu’ils empruntent conduisent parfois les jeunes anges en enfer. Au reflet d’une lumière sombre sur une onde pure, les humains se font et se défont, prisonniers de leur âme qui les écrase. Ils plongent dans des eaux troubles pour se purifier d’un mal qu’ils n’ont pas commis. Et quand l’orage nettoie leurs traces, ils s’empressent d’en imprimer de nouvelles et de fourmiller encore sous le regard des dieux impuissants.
Enfin, quand la nuit danse sur le paysage endormi, c’est le loup qui guette dans les ténèbres. Le silence des morts est si violent qu’il se rend infernal. Alors ils cessent de fourmiller pour rejouer le vieux drame humain. Au détour d’un froissement d’aile, la vie renait comme les printemps reviennent. Et l’humain ira fourmiller plus loin, tentant d’exister pour d’autres, à travers de verdoyants marécages, dans des forêts écrasantes, sur des chemins effacés…
Après, j’ dis ça, mais je suis pas sûr d’avoir tout compris au film comme même.