Irène mène la belle vie en mettant le grappin sur des hommes riches. Jean, un homme modeste, tombe amoureux de cette aventurière et la suit à Monaco dans cette vie de palaces, de belles voitures et d’argent facile. Les héros de Pierre Salvadori sont souvent adeptes du système D. Dans Hors de Prix, il ne s’agit plus de survie mais de vivre nettement au-dessus de ses moyens, une sorte de fantasme bling bling où le cynisme et le matérialisme l’emportent sur les sentiments et l’amour-propre. Le film a beau être une "comédie à l’américaine", lorgnant - sans en atteindre le niveau (loin de là) - vers Lubitsch et Hawks, il en dit long sur notre époque amorale et pragmatique – où le métier de gigolo est le moyen le plus efficace pour mener une existence opulente et oisive. Mais qu’on se rassure, tout se terminera bien ; finalement, la seule chose hors de prix en ce monde, reste l’amour, le vrai. Une morale attendue.