J'en sais fichtre rien si c'est moins bon ou pas que Shaun of the Dead.
Ca ne m'est pas tant venu à l'esprit pendant le visionnage.
Et pourtant j'en parle en premier dans mon torchon; alors je dirais que je dois ça à une comparaison compulsive qui me démange toujours, dès lors qu'il existe des liens évidents entre différents films d'un même réalisateur.
Le scénario d'Hot Fuzz est génial et jubilatoire pour sa stupidité profonde et pour la crétinerie contagieuse de ses personnages. La fibre comique est au rendez-vous et fait mouche comme dans Shaun... mais elle fonctionne différemment et ce, pour des raisons qui trouvent un véritable sens à mesure que les péripéties s'enchaînent à coups de caméos et de répliques dévastatrices, bestiales.
J'adhère à ce rythme lancinant qui gagne les personnages dans la première partie. J'adhère aussi à cette division folle entre enquête policière et actions débridées. Une enquête maîtrisée, formellement parfaite et profondément intelligente, les acteurs s'éclatent et même s'ils jouent moins la carte du second degré que dans Shaun of the Dead, ils n'en restent pas moins truculents.
Tout est écrit et mis en scène de manière à ce qu'on ne perde pas de vue l'objectif de l'histoire. Mais on est jamais assez préparé que lorsqu'on ne s'y attend pas, et le point de chute de toute cette histoire délirante vient le confirmer.
Dans Hot Fuzz les clichés sont parfois détournés, contre-balancés et ne sont surtout pas utilisés gratuitement par Edgar Wright. Ils sont quelques fois servis par des références judicieuses (Michael Bay, John Woo), qui peuvent être sous le signe d'une envie inavouée (Point Break) ou qui peuvent s'avérer fantastiques (l'hommage au Kaiju Eiga sonne presque la fin de l'acharnement perpétré sur Nicholas).
Hot Fuzz c'est le combat du bien par le mal et du mal par le bien.
Le gagnant dans cette affaire ? Le spectateur.