Il s’agit déjà du troisième opus de la saga Hôtel Transylvanie , commencée en 2013, avec un et devenue un succès inattendu mais également assezdifficilement incompréhensible. A priori, il y a tout pour être séduit par l’idée de voir des gentils monstres vivre leur vie dans l’hôtel de Dracula et tenter de cohabiter avec les humains. Assumer ses tares et ses différences a toujours été un sujet porteur pour ce genre de fable. Malheureusement, la saga est loin du délire gothique et élégant de la Famille Adams. Le réalisateur a beau avoir annoncé son intention de se débrider complètement pour ce troisième épisode, c’est raté ! Malgré un bestiaire sympathique (où les Gremlins effectuent une apparition mémorable) et quelques gags sympas efficaces, le film ne décolle pas plus que ses prédécesseurs. Comme dans les deux précédents opus, le long-métrage n’est qu’un prétexte à une succession de gags plus ou moins potaches, portant la marque de l’humour gras d’Adam Sandler (qui assure la voix de Dracula dans la version originale). On est à des lieues de la maîtrise narrative et des différents niveaux de lectures offerts par les studios Pixar. Techniquement, ça se suit sans déplaisir, les décors étant variés, mais ça n’est pas éblouissant non plus. La frénésie quasi hystérique du montage et du découpage ne suffit pas à masquer la vacuité du scénario. Lea plus grande tare défaut (ou le plus grand mérite selon les goûts) de ce film d’animation, c’est de réhabiliter la Macarena auprès d’une génération d’enfants qui n’avait pas connu le fameux tube de Los del Rio. Ay!