Des jeux de mots grotesques et des effets spéciaux pourries.

Ce qui était au préalable une blague de comics Marvel, une version super héros de Donald Duck, devient une blague foireuse du cinéma, en nous proposant cette histoire approximative, sans crédibilité, et parfaitement tirée par les cheveux.

Malheureusement, même avec de la bonne volonté, je ne saurais attribuer une meilleure note à ce navet. Déjà, dès l’intro, l’histoire commence très mal, avec ce canard humanoïde qui est envoyé dans une autre dimension, sans que cet événement soit justifié d’une quelconque manière. Voilà qui donne le ton, parce que tout ce que nous voyons ensuite à l’écran ne semble jamais dépendre des lois de la logique, en plus du fait que l'action évolue dans une absence de crédibilité incroyable. Qu’à cela ne tienne, il nous faudra envisager l’œuvre comme une immense parodie, le problème c’est que le film ne sait pas tout à fait à qui s’adresser. Trop vulgaire pour les enfants, et trop enfantin pour les adultes, la production ne trouve jamais son public à cause de cette absence totale d’intention et de vision.

Celui qu’on nous présente comme un héros, le canard Howard, n’est en réalité que la victime d’une suite d’événements et d’incidents dont il parvint toujours à se sortir grâce à la chance plus qu’à ses talents de combats. Il n’a, en réalité, aucune identité, et on se souviendra seulement de son apparence loufoque, tant il est insignifiant. Les autres personnages sont tout aussi décevants. Le seul qui aura réussi à me contenter est le seigneur noir de l’univers (ou un truc du genre), qui m’a tiré quelques sourires, et parfois quelques rires. Il faut dire que ses interventions sont les seules qui soient dignes d’intérêt dans cette production (mais elles relèvent plus d’un film d’horreur parodique).

La musique rock des années 80 qui plombe la bande-son est insupportable. L’ambiance est toxique, les décors peu inspirés. Les dialogues sont médiocres et sans saveurs. Enfin les effets spéciaux sont à chier (il devait déjà l'être à la sortie du film). L'oeuvre est tout simplement ni fait ni à faire, d’ailleurs le public ne s’y est pas trompé, et à laisser le film moisir en salle. Un échec parfaitement prévisible tant la production manque d'identité, d'intention, et surtout de soins.