Howl est un huis-clos sympathique où loups-garou et bonnes gens du train de nuit vont se retrouver pour un pique-nique au milieu des bois. Il fait partie de cette catégorie de films pour lesquels on éprouve un réel attachement et dont on ne pourra que pleurer le manque de moyens et une meilleure mise en scène pour en faire quelque chose de culte. C’est la propre définition de Howl qui nous propose une escapade angoissante dans un train de nuit qui va s’arrêter au beau milieu d’une forêt brumeuse et où des hurlements de loups viendront bercer les pires cauchemars des passagers. Une idée de base très bonne, des décors qui oscillent entre les wagons du train (très étroit et anxiogène) et la forêt (grand espace où l’on ne voit pas à trois mètres à cause de la brume et de l’obscurité), une caméra suggestive et proche de l’action qui nous met souvent face aux personnages et nous apporte une réelle tension, un travail sur la lumière et l’ombre aussi bien dans le train qu’en extérieur pour mettre en valeur les créatures, autant d’éléments qui nous font dire que les points négatifs auraient tellement pu être évités si le budget avait été plus conséquent. Le budget ne fait cependant pas tout car aussi bien les monstres (mimiques faciales en CGI), que les acteurs (acting pauvre et sans saveur), ainsi que les nombreuses incohérences et facilités scénaristiques viendront ternir une proposition qui aura au moins eut le mérite de nous faire passer un bon moment. Et c’est tout ce qu’on demande finalement, mais l’amer goût du « ça aurait pu être beaucoup mieux » plane une fois le visionnage terminer.
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