Le hurlement du passé

Howling Village c'est le dernier film de Takashi Shimizu, célèbre essentiellement pour sa franchise d'horreur the grudge (ou Ju-On) qui en aura effrayé plus d'un depuis le début des années 2000.
Shimizu revient cette fois sur le devant de la scène avec un thème toujours horrifique mais dans lequel le réalisateur a préféré se concentrer sur l'ambiance plutôt que sur le sensationnalisme.
Louable intention, et cela s'est d'ailleurs ressenti lors du palmarès final puisque le film a remporté le prix du jury, mais il n'en a pas moins divisé le public.
En effet, la construction du scénario, bien que très ambitieuse, n'en semble pas moins brouillonne au fur et à mesure que le film avance.
Shimizu demande presque implicitement aux spectateurs de se perdre volontairement dans l'espace-temps de son dernier long métrage, sans pour autant chercher d'explications à tous les événements qui surviennent dans l'intrigue.
Loin d'être chose aisée.
Néanmoins, il reste au cœur de ce film une vision intéressante du processus du deuil ainsi que de la manière dont le passé peut influer sur le présent, au sein d'une histoire qui prend la forme d'une enquête criminelle.
Quelques scènes chocs, dont une que je détaille plus bas, viennent agrémenter le tout et pour les nostalgiques, soyez rassurés : les japonais aiment visiblement toujours les fantômes aux yeux exorbités, avec des gestes saccadés qui ressemblent à de la danse et des os qui craquent !
Ce qui est d'ailleurs assez original, c'est que cette description concerne un seul des fantômes du film, les autres étant représentés comme des artefacts flous, tels des photos qui auraient été prises il y a bien trop longtemps et trop mal conservées.
Une chose est sûr : les fantômes semblent avoir encore de beaux jours devant eux au Japon !

Ma scène préférée :