Hulk par Incertitudes

Il y en a qui ont aimé. D'autres qui ont détesté. Moi, je me positionne entre les deux. Je pense que si on en attend un pur film d'action qui dépote, qui va à cent à l'heure, on tombe de haut. La première scène d'action, la première apparition du géant vert n'intervient pas avant quarante minutes. Ma main à couper que la destruction massive, les explosions, Hulk lui-même n'étaient pas ce qui intéressait Ang Lee. Mais bien d'insister sur la relation complexe entre Bruce et ses parents et Betty et son père. Il y a cette obsession pour la recherche scientifique au détriment de leur relation de couple.

Quand Banner se transforme, c'est comme si on se retrouvait devant King Kong. Il y a la même douceur quand Hulk saisit de sa main la frêle Betty pour la déposer à l'abri dans la voiture. Quelle beauté cette Jennifer Connelly. Quels yeux !

J'ai trouvé astucieux l'utilisation du split-screen pour imiter les cases d'un comic book. Après, le procédé est utilisé un peu trop souvent et dans un film volontairement avare en action pour privilégier la psychologie des personnages, je ne sais pas si, à la réflexion, c'était vraiment nécessaire. Ang Lee a voulu s'amuser. Et faire un film d'auteur. Les fans ont-ils adhéré ? Ça, j'en suis moins convaincu.