En 2003, Marvel connaît quelques succès d’estime et public et décide de vraiment ouvrir son catalogue au cinéma. C’est donc au tour de L’Incroyable Hulk d’être adapté, réalisé par Ang Lee, tout auréolé de son Tigre et Dragon.
L’idée principale d’Ang Lee est plus que louable, tenter d’adapter un tel comics en tragédie sur la perte d’identité du héros, Bruce Banner, tout en y ajoutant un propos assez intéressant sur la filiation. Malheureusement, ce n’était intéressant que sur le papier tant l’exécution, du scénario à la réalisation, en passant par la réalisation est ratée. Du côté du scénario, les allers retours entre le passé et le présent sont maladroits et souvent peu intéressants (un peu plus de mise en scène n’aurait pas été fortuite, tant il y a peu de différence entre la jeunesse de David Banner et le temps du récit). La réalisation, justement, est assez catastrophique dans les scènes d’action, tient la route dans les scènes d’exposition. Mais elle ne peut sauver un jeu d’acteur catastrophique. Ce n’est pas tant Jennifer Connelly ni même Eric Bana (un peu fadasse) qui pose problème, mais bien Sam Elliott, qui marmonne ses répliques et l’insupportable Nick Nolte en roue libre.
Et pourtant, avec de tels effets spéciaux, avec cette idée absolument fabuleuse de mise en scène de split screens façon comics, cet Hulk aurait dû être un excellent film… Mais il n’en est rien. Vraiment très dommage.