De la médiocrité en Amérique. Tocqueville

(Critique à l’arrache* numéro 4)


Oh mon dieu, je ne sais pas si je vais pouvoir me remettre de ce que je viens de voir…
Certes je ne pensais pas voir un grand film, j’ai d’ailleurs regardé le film pour voir un film de merde, je l'avoue, mais là mes « espérances » ont clairement été dépassées, et de loin !
Je ne sais même pas si il y a une seule chose à sauver dans le film c’est dire ! Non non, même pas Jennifer Lawrence, qui bien que je puisse la trouver agréable à l’œil dans certains films, ici ce n’est pas le cas, mais surtout elle offre un jeu plutôt limité, demeure inexpressive comme un bulot (désolés amis bulots…), tout simplement. Surtout que si un film du genre ne peut même pas compter sur le physique de ses actrices c’est bien que tout va mal ! (quant aux autres acteurs, avec leur tête de moule à gaufre, mieux vaut ne pas s'arrêter sur leur prestation)


Bon sinon, sur le scénario, je ne vais pas m’étendre dessus ou en faire un résumé, mais il faut juste savoir qu’on se trouve dans une société totalitaire post conflit mondial où chaque année a lieu des sortes de jeux à la romaine où deux enfants de chaque districts de l’Etat sont choisis au hasard pour y participer. Bien entendu c’est un combat à mort (Houuuu comment ça donne envie), et seulement une personne en sortira vainqueur (Intérêt multiplié par 5). Et tout cela pourquoi ? En partie pour satisfaire et continuer à opprimer le peuple en paix et divertir les petits bourgeois (tu le sens le scénario super complexe et captivant ?). Pour cela le film est divisé en deux parties, la première sur la mise ne place de ce pseudo univers intéressant et la deuxième sur le « jeu » en lui-même (d’une qualité plus que douteuse).
Hunger Games est d’ailleurs en partie plombé par la médiocrité de son scénario, je n’ai pas lu le livre, alors je ferai juste un constat sur celui du film, c’est nul, mais vraiment nul.
Pourtant avec ce cadre dystopique (merci le repompage de Battle Royale) ont aurait pu avoir de belles surprises (je n’y croyais pas rassurez vous), mais on reste ici dans la superficialité la plus totale. L’univers aurait permis de s’arrêter plus longuement sur le côté politique et médiatique des thèmes abordés, mais que nenni mes amis ! cela aurait trop compliqué pour vendre un blockbuster puant.
Et puis autant être direct, on a bien sur le droit à une histoire d’amour pitoyable (je dis souvent ça mais ici c’est vraiment le cas !) et une happy end totalement foireuse et horripilante. Vous me direz, on ne voit pas où est la révélation étant donné que le deuxième opus est sorti il y a quelque temps…


Ce qu’il y a de pire c’est que non content d’avoir déjà un mauvais film sur le papier on a recruté tout bonnement un des pires réalisateurs (et ses collègues qui l’aident à la tâche), bon c’était peut être le seul sur le marché ou le moins cher, mais ce n’est pas une excuse pour autant !
Ce qu’il y a d’incroyable, c’est qu’au bout de 15min on sait que l’on va avoir du mal à regarder le film jusqu’au bout, ceci (en partie) par de la faute d’une réalisation tout bonnement atroce. Je pensais que l’on ne pouvait pas faire pire que Snyder avec le dernier Superman, mais là il se fait battre à plate couture … que cela soit dans les scènes d’action brouillonnes au possible ou dans les scènes calmes. Le réalisateur est ainsi frappé de la « parkinsonnite » aigue, impossible pour lui de bien cadrer sans trembloter toutes les 2s… On m’avait aussi prévenu de ses plans à la M.Bay qui duraient 3 secondes, et c’est bien vrai, j’ai pu vérifier cela de mes yeux, à mon grand damne.


Pfff j’ai même du mal à écrire encore deux ou trois lignes devant cette chose que je viens de subir, mais en dehors de ça, vous pouviez peut être espérer la représentation d’un univers futuriste captivant… mais là vous rêvez ! Nous sommes au sommet du kitsch (pot pourri de la SF, plus pourri que pot d'ailleurs), c’est d’un moche absolue, vous comprenez, il faut bien rester du niveau des autres aspects du film, pour garder un tout homogène.


Le pire c'est que j’ai trouvé que le film se prenait au sérieux, ce qui est encore plus grave pour lui…


Pour conclure, je conseille ce film essentiellement aux personnes qui comptent (et aiment) se faire du mal, aux masochistes et autres demandeurs de pratiques sadomasochistes…


PS : *critique à l’arrache : mode d’écriture consistant à essayer d’écrire tout d’un coup le plus vite possible, sans trop réfléchir. Souvent la conséquence d’une flemme monumentale de s’attarder sur une critique.


PSS : je n'avais pas l'habitude d'écrire une critique juste après avoir vu un film mais là il fallait vraiment que ça sorte rapidement...
Il y a évidemment beaucoup de choses dont je n’ai pas parlé dans cette critique ( ?), mais n’hésitez pas à me faire partager votre souffrance subie devant ce film…


EDIT : Le pâtissier caméléon m'a tué pendant le film ...

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