L'étincelle qui deviendra des flammes dévorantes.

La saga « Hunger Games » change de réalisateur ! Si Gary Ross a vu son travail décrié à cause de l’instabilité de sa caméra, Francis Lawrence convainc la majorité grâce à une mise en scène plus classique. L’immersion totale était l’une des forces de la réalisation de Ross. Sur « Hunger Games : l’embrasement », le spectateur est moins balloté et abasourdi en même temps que Katniss, ce qui lui laisse le temps de s’attarder sur les détails, d’apprécier l’action comme les émotions de manière plus posée. Ainsi, ce second volet égale voire surpasse son aîné grâce au savoir-faire de Lawrence, déjà responsable du très beau « De l’eau pour les éléphants ».

Pour ce qui est du reste, « L’embrasement » prolonge idéalement les bases posées en 2012.

On retrouve Katniss au District 12, changée à jamais par les jeux. La tournée des vainqueurs est sur le point de débuter. C’est au cours de cette campagne que jaillit la dimension politique. Ce qui à la base était un geste innocent et désespéré s’est transformé en un acte de rébellion pour les citoyens de Panem. Voilà Katniss devenue celle sur qui le président compte pour calmer la population. Pas évident pour une fille dont la sociabilité n’est pas le fort, d’autant plus que la revoilà expédiée dans l’arène pour la seconde fois.

Francis Lawrence procède à un découpage similaire à celui effectué par Gary Ross. Une grosse moitié sous les paillettes du Capitole suivie d’un final violent bourré d’action.

Puisque je suis rendue à comparer, je reconnais que cette deuxième partie du deuxième film surpasse largement la deuxième partie du premier film. Pourquoi ? Parce que Katniss n’a plus à se battre aveuglément, elle fait maintenant tout pour protéger Peeta, même une alliance avec un groupe de tributs. La stratégie devient plus vitale que les massacres aveugles, et ça fait tout de même du bien. Cette arène est également bien plus digne d’intérêt que la simple forêt du premier opus. Les particularités de cette arène ronde composée d’une plage entourée d’une forêt m’impressionneront toujours tant la création de Suzanne Collins force le respect.

Hormis l’histoire qui respecte encore une fois parfaitement les romans, « Hunger Games » est réussi grâce aux thèmes composés par James Newton Howars et aux acteurs s’investissant corps et âmes dans leurs rôles. Jennifer Lawrence est toujours aussi talentueuse, Josh Hutcherson se révèle bien plus à l’aise dans le rôle de Peeta, Jena Malone et Sam Claflin sont des Joana et Finnick idéaux.
mewnaru
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le 9 déc. 2014

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mewnaru

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