« Hunger Games » a encore frappé !

J’avais pourtant des craintes. Pourquoi couper l’ultime roman en deux parties ? Pourquoi succomber à cette mode n’ayant pour but que la multiplication par deux des profits ? Je craignais que cette première moitié de révolte ne soit que paroles dans le vent, ne soit que l’illustration du sentiment d’oppression qui envahit Katniss dans la première partie de « La révolte » version papier.

Pourtant, et même si mes craintes étaient avérées, les deux heures de « Hunger Games : la révolte partie 1 » sont passées en un éclair.

Nous avions laissé Katniss sous le choc de l’annonce de l’annihilation de son district par le Capitole. La revoilà réfugiée au district 13, bien enfoui sous une épaisse couche de terre.

Encore une fois, le film est tellement bien fait que plus les scènes se dévoilent, plus les mots de Suzanne Collins me reviennent en tête. Pourquoi s’inquiéter puisque même une première partie moyenne de « Hunger Games » reste toujours supérieure à bon nombre de blockbusters actuels ? Je le reconnais, un certain paquet de scènes se trouvent être plus anecdotiques que fondamentales, beaucoup de moments ne donnent finalement sur rien de plus qu’un constat de l’état de santé mentale calamiteux de l’héroïne. Pourtant, c’est la première fois que les films se retrouvent en terrain inconnu. Pour la première fois depuis 2012, le schéma type est absent, puisque la partie plus bavarde constitue la totalité du film. Il n’y aura pas d’arène, moins de paillettes (bien qu’ils aient essayé lors du tournage d’une publicité de propagande désastreuse).

La violence qui est cette fois dénoncée est pire encore, puisqu’elle ne concerne non pas les tributs, dont certains sont volontaires et avides de sang, mais des civils, femmes et enfants compris. Les scènes de visites de Katniss aux Districts ravagés ne sont pas avares en émotions et en horreur pour le spectateur. Et encore... ce n’est rien face au choc des dernières scènes, offrant à Josh Hutcherson l’occasion de livrer ce qui est pour le moment la meilleure performance de sa carrière ! Encore une occasion de pleurer pour les sensibles comme moi.

Au passage, la chanson "The Hanging Tree" est magnifique et puissante juste comme il le faut. Entendre les rebelles reprendre l’air chanté a capella par Katniss m’a mis les larmes à l’œil, et continue aujourd’hui encore de m’émouvoir.

Ainsi, ce troisième volet de la saga « Hunger Games » a su déjouer les pièges. Malgré son manque flagrant d’action, il est pour moi tout aussi passionnant que les autres, puisque encore une fois, il colle au plus près des événements se déroulant dans les romans. Probablement le chapitre le plus émouvant de l’histoire de Katniss Everdeen.
mewnaru
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le 9 déc. 2014

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