Inutilement long seraient les premiers mots me venant à l'esprit pour parler du (presque) troisième épisode de la franchise Hunger Games.
Comme le sous titre l'indique, fini les arènes façon battle royale pour Katniss, on entre dans le vif du sujet, la révolte contre l'affreux régime totalitaire qui contrôle d'une main de fer les différents districts.
Anciennement film d'action AAA, Hunger Games décide donc de revêtir ses plus beaux atours et se la jouer film politique..
Sauf que ça ne marche pas.
2 camps caricaturaux au possible, à savoir les très gentils rebelles interprétés par feu Phillip Seymour Hoffman et Julian Moore, et le très méchant Donald "colgate total" Sutherland. Dur donc de s'investir dans un conflit politique ou les actions majeures de la rébellion sera d'essayer de transformer Katniss en symbole dans des clips plus cheepos les uns que les autres.
Seule une vague réflexion sur les médias sauvera un peu ce versant "politique" tout en donnant (involontairement ?) une leçon de cynisme incroyable.
Et donc me direz-vous quid du spectateur cherchant sa dose d'action quotidienne ? Eh bien il faudra attendre la 50ème minute pour assister à une fusillade mollassonne et... c'est à peu près tout.
On sent que le film paye le prix fort de ce découpage fort arbitraire et accuse par conséquent des problèmes de rythme hallucinants. Districts visités en doublon, l'abri du district 13 filmé jusqu'à la nausée, sans exagérer Hunger games aurait du durer 1H tout au plus.
Si l'on ajoute la grille de bingo habituel et insupportable du film hollywoodien, les blagues carambars millimétrées pour tomber toutes les 5 minutes et un sauvetage de chat dont on se remet pas vraiment, on ressort de la projection avec la sensation d'avoir regardé un trailer de 2H05 annonçant le "vrai" troisième épisode.
Révoltant.