Hunger Games, 3ème et dernier épisode... Mais première partie! N'oublions pas que la mode est à l'épuisement du filon artistique au profit... du profit justement, avec des résultats rarement convaincants. N'empêche, on se laisserait bien tenter une troisième (mais pas dernière, vous suivez?) fois, et nous voilà repartis aux cotés de Katniss Everdeen qui se prépare maintenant à mener la révolte (que dis-je, la révolution!) contre le régime totalitaire du Capitole... Un p'tit arrière-goût politique? Un peu mon n'veu, et c'est là la grande surprise de ce Hunger Games 3ème du nom: la construction d'un héros "national", la manipulation des masses par la propagande, tous ces sujets sont abordés dans ce film qui semble se destiner aussi à un public adulte, avec une ambiance beaucoup plus sombre que les précédents épisodes. Certaines scènes, difficilement soutenables, mettent Katniss devant ses propres faiblesses, font éclater sa fragilité au grand jour, et la rendent d'autant plus attachante que la lourde tâche qui lui est confiée semble la dépasser: l'apparition d'un Peeta Mellark (moins présent que dans les deux premiers, ce qui n'est pas un mal, sorry Josh), amaigri et affaibli, en pantin du Capitole provoque un sentiment de malaise saisissant...
Mission réussie pour cette première partie donc, qui parvient à nous tenir en haleine sans temps mort pendant 2h. De bonne augure pour l'épisode final, même si je reste malgré tout, dans ma naïveté romantique, franchement opposé à ces stratégies commerciales qui visent à prendre le spectateur pour un pigeon... C'est vrai quoi, à quand un tome en trois parties au cinéma?