L'homme est un loup pour l'homme. Et pour les blondes, c'est le yorkshire.

Quand j'étais môme, ma mère avait un video club. Une vraie caverne d'Ali baba où elle me laissait visionner tout ce que les clients ne louaient pas.
J'adorais les films d'horreur, et les loups-garous font partie de mes favoris. Alors Hurlements, c'était un peu le graal. Mais jamais jamais je n'ai pu le voir, vu qu'il était tout le temps loué. Un fait qui lui conférait encore plus de valeur.
Aussi quand il y a quelques mois, on a pu s'installer confortablement pour regarder le dvd, on était de bonne humeur. Sans doute trop.
Car tout est risible, tout a vieilli : le scénario, les attitudes, les effets spéciaux, la réalisation... Tout !
Un grand désarroi m'a envahie. J'ai pô compris. J'avais le plus grand respect pour Joe Dante depuis les Gremlins. Et l'Aventure Intérieure, j'en avais gardé un bon souvenir. Mais ça...

Résumons : une présentatrice blonde (c'est important !) de JT est contactée par un tueur en série qui sévit dans sa ville. Celui-ci lui donne rendez-vous. A l'affût du scoop et en bonne journaliste, elle accepte. Le tueur l'amène par un jeu de piste jusque dans un sex-shop (attention : délicieux frisson de l'interdit, transgression, etc.) dans lequel la blonde effarouchée perd tous ses moyens. Il la conduit jusqu'à une cabine de projection où il la rejoint. Est-elle révulsée ou excitée par ce qu'elle voit sur l'écran ou par le visage du tueur ? Difficile à dire, tant le jeu de l'actrice se prête alors à toutes les interprétations. En tout cas, elle s'évanouit.
Et c'est tout ! Car cette blonde innocente est ensuite envoyée dans une communauté sylvestre et libérée, pour y prendre un peu de repos. En tout cas, c'est ce qu'elle croit...
A partir de là, son visage n'exprimera plus que deux choses : angoisse ou terreur. Mais dans tous les cas, elle restera bouche bée, prête à hurler -d'où le titre !-
Elle va en effet être confrontée à une bande de loups-garous qui veulent juste vivre et copuler en paix, et manger aussi. Mais notre héroïne n'est pas d'accord : copuler sans aimer, c'est mal, et manger les humains, c'est répugnant.
Bon, je passe sur les péripéties, toutes aussi prévisibles et mal filmées les unes que les autres ;
Je passe sur la blonde tétanisée, incapable d'esquisser le moindre geste de défense à chaque fois qu'elle est menacée ;
Je passe sur ses rivales, dont les costumes en cuir envoient des signaux animaux à trois kilomètres ;
Je passe sur les bois tellement infestés de projecteurs qu'ils ressemblent à un terrain de foot un soir de finale ;
Je passe sur le pseudo-message sur la libération sexuelle pour en arriver à la scène finale, qui voit l'apparition d'un yorkshire-garou larmoyant, qui essaie, dans un ultime acte de courage, de prévenir la population du danger qui la menace.
C'est la meilleure scène du film, celle où il révèle enfin toute sa dimension comique. Mais hélas, bien trop tard !
Lepetit-Puck
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le 31 mars 2011

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