Me voilà en train de vous parler une fois de plus d’un film que personne ne connait. Je l’ai moi-même d’ailleurs choisi un peu au pifomètre, juste car la jaquette me plaisait bien, sans même savoir de quoi ça parlait. Je sais que je ne devrais pas faire ça, mais mon envie de découvrir des petits films méconnus afin de les faire découvrir à tous les darksidiens est plus forte que tout. Et puis rien que le titre, I’m Just F*cking With You, c’était tout un programme. Sa courte durée était un plus car le film était pour le coup facile à caler pendant ma pause méridienne. Mais bref, assez parlé de ma vie dont tout le monde se cague éperdument et concentrons-nous donc sur I’m Just F*cking With You qu’on surnommera, pour plus de facilité, IMJFWY. C’est plus compliqué à prononcer mais c’est plus court à écrire. Eh bien je dois dire que c’était plutôt pas mal. Je n’en garderai pas un souvenir impérissable mais c’était divertissant.


Bien entendu, après visionnage, j’ai fouillé sur le net, histoire de voir d’où sortait ce film. IJFWY fait donc partie de l’anthologie horrifique Into The Dark, diffusée sur la plateforme de VOD Hulu. Cette anthologie prend la forme d’une série, où chaque épisode est un film à part entière sans rapport avec les autres. 12 épisodes dans la première saison, et pour le moment 2 dans la deuxième qui est en cours de diffusion à l’heure où j’écris ces lignes. Produit par Blumhouse (Insidious, Happy Birthdead, Paranormal Activity), IMJFWY est l’épisode 7 de la première saison. Il est réputé pour être un des meilleurs de cette anthologie. Il nous raconte l’histoire de Larry, jeune homme phobique des microbes, malheureux et plein d’amertume, troll sur la toile où il excelle, sous pseudo, dans l’art de dénigrer les gens, qui se rend au mariage d’une de ses ex. Il prend une chambre dans un motel où sa sœur doit le rejoindre et, ensemble, ils se rendront au mariage le lendemain. Il fait la rencontre de Chester qui tient le motel. Un jeune homme qui ne jure que par les blagues. Et plus elles vont loin, plus ça le fait rigoler. A tel point qu’il est parfois difficile de savoir s’il blague ou s’il est sérieux. Surtout quand on n’aime pas les blagues, comme Larry. Rejoint par sa sœur, il vont vite se rendre compte que ce motel est un lieu bien plus dangereux qu’il n’y parait, et que Chester est quelqu’un de vraiment très envahissant. Trop même…
IMJFWY est souvent classé dans les comédies horrifiques. Il n’est pourtant au final en rien un film d’horreur, ni même réellement une comédie. Le film ne cherche jamais à être effrayant, ni même réellement comique. En fait, il s’agit ici d’un thriller psychologique saupoudré d’humour noir.


L’histoire se déroule sur une seule nuit, dans un unique lieu, ledit motel. Budget très réduit oblige, le huis-clos est un choix malin, à condition bien entendu d’arriver à donner de la variété à une histoire se situant dans un cadre réduit et ayant un nombre de personnages très limité. Et en ça, IMJFWY réussit son pari haut la main. Le film arrive à ne pas trop se répéter avec pourtant le même principe qui, lui, se répète : est-ce que le personnage de Chester est en train de faire une blague ou non. Le film est effectivement plutôt bien écrit, ne laissant aucune question en suspens, et fait le choix de bien prendre son temps dans ses deux premiers tiers. Certes, il y a un côté assez prévisible dans le déroulement du scénario, mais le casting fait un boulot tel qu’on se laisse porter malgré, il est vrai, des « victimes » qui font une fois de plus des erreurs complètement stupides et évitables (ah le fameux coup du « je pourrais achever celui qui me veut du mal mais je n’en ferai rien »). Les acteurs sont clairement tous excellents, plus particulièrement Hayes MacArthur qui interprète Chester, clairement l’attraction du film, même s’il risque d’en crisper certains par son côté extrêmement énervant.
L’histoire de IMJFWY manque clairement de cohérence, mais le film sait se faire suffisamment efficace pour que notre cerveau se laisse embarquer. Il est aidé par une jolie mise en scène et surtout une magnifique photographie, pleine de couleurs, tout à base de néons (avis aux amateurs).


I’m Just F*cking With You arrive à compenser certaines de ses lacunes grâce à un emballage très propre et un casting aux petits oignons. C’est un sympathique divertissement, à condition de ne pas trop s’attarder sur les incohérences et autres clichés inhérents à ce genre de cinéma.


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cherycok
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le 31 janv. 2020

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