Brève notice plutôt que critique mais j'ai besoin d'écrire pour rationaliser ce qu'il me semble avoir vu :
avant tout une charge contre la mécanisation et l'artificialisation de la vie (la gestion des canaux, le moissonnage la nuit, le sommeil à contre-temps, les lumières artificielles, l'eau en bouteille...) qui provoque ce qu'un autre critique sur ce site appelle très justement le "cosmos agonisant" (le soleil qui se voile, la brume qui s'installe, les terres stériles, les céréales broyées et l'effroi des lapins,...).
Sinon le début est très métaphysique avec un jeu d'ombres et de lumières entre le soleil, l'eau et les plantes, presque une réécriture de la création sans Dieu, une sorte de "soupe primordiale".
C'est très beau. Pas aussi abouti que ne peut l'être "Voci nel tempo" qui est vraiment somptueux de bout en bout mais c'est rempli de poésie, autant en 30 secondes qu'il n'y en a dans 30 heures de Yann-Arthus Bertrand, Godfrey Reggio ou Ron Fricke (parallèles les plus faciles).