Un documentaire surréaliste de 2h50 sur une bande de clodos complétement autistes qui pataugent dans la merde. Ça suinte de partout, entre les chiures de piafs qui tombent comme des gouttes de pluie, la merde au sol, la boue, les crachats, les crottes de nez, la gaule de l’âne, ce film apparaît comme un documentaire soucieux d'exposer la merde sous toutes ses formes, de préférence bien puante et dégoulinante. Les dégénérés passent leur temps à tout renifler, repoussant les limites du masochisme le plus profond. Les dialogues : "Les poissons aiment le lait" dit un clodo à un autre clodo avant de le noyer. "J'veux t'tuer ! J'veux t'tuer !". Ah...bon.
Même le temps s'étire à l'image d'une grosse chiasse bien dégoulinante. Excepté la beauté des images et la cohérence de l'univers du film (bien que l'aspect moyenâgeux soit assez caricaturé), j'ai eu l'impression d'assister à une suite de vine de 5 secondes par figurants qui parlent d'ailleurs tous en même temps. Un bon nombre de mecs crèvent ou se font torturer et on s'en branle, rien n'émeut, rien ne touche, on reste simplement démuni et stupéfait par ce feux d'artifice d'absurde et de merdes.
Même Begotten de E. Elias Merhige m'a parut moins chiant, c'est dire. Et puis décidément, de ce que j'ai vu pour l'instant du cinéma russe, pour la joie de vivre faudra repasser.
Et puis RIP aux roux...