Il y a comme ca certains films qui vous tombent dans les bras, peut etre pas au bon moment. Rendre un avi est un exercice qui nécessite parfois de reconnaître sa limite et il était temps est un film qui sonne désespérément creux.
Non je ne spoilerai pas le scénario mais je risque de briser les (mes) espoirs de voir un scénario original. Le pitch de base, voyager dans le temps (c'est dans la bande annonce) semble permettre au héros de ne s'occuper que de soi et sa famille (mais envisager faire + nous ferrait quitter le monde de la petite comédie romantique) pour voir un héros courir pour rendre sa vie parfaite dans chaque détail. Si le pitch de base me semblait handicapant par le manque d'ambition même du héros, c'est le manque d'ambition tout court du scénario que le bas blesse. Evidemment le film se conclut sur la nécessité de ne pas chercher la perfection, d'apprendre à savourer le quotidien. Une conclusion qu'on image (et souhaite ! peut on vraiment dresser comme moral du film "je ne remonte dans le temps que pour ma vie égocentrée pour que tout soit parfait) dès le départ et qui ne nous surprendra donc pas de voir venir dans le dernier monologue du film.
Et oui, le dernier monologue du film. Alors si les personnages sont plutôt attachants, cette histoire de pouvoir n'est là que pour nous faire (parfois) rire, mais jamais vraiment aller au delà de la petite comédie romantique qui ne laissera aucun souvenir. On ne voit pas vraiment notre héros durablement appeler à arrêter de chercher la perfection, d'accepter la douleur ou les erreurs; bref de nous décomplexer de notre vie dans laquelle on se tourne justement souvent vers ses comédies pour rêver de situations romantiques qui n'existe nul part ailleurs. Le film avait moyen de marquer, en seconde partie, un peu les esprit, voir de s'auto critiquer : "ne cherchez pas la vie parfaite que Working Title vous vends constamment, vivez là avec ses erreurs", ne nous aide pas à accepter la dureté de la vie (et hop un enterrement en ellipse). Non, on nous vends une fausse bonne (ou mauvaise selon les avis) idée pour mieux nous resservir la même histoire sans un zeste d'originalité que la fraîcheur des nouveaux visages et quelques réparties encore uniques.
Cette fausse bonne idée ne montre que l'absence d'ambition du studio qui ne cherche pas à créer un film "total" (faisant rire et pleurer, rêver et déchanter), mais reproduit encore et toujours la même soupe invariable sur le fond, masquée par la (jolie) forme/énergie des acteurs.