Il était temps que je le vois!
Tim Lake, un jeune homme tout juste sortit de l’adolescence, ni très beau ni très intelligent, découvre qu’il a la capacité à voyager dans son passé pour modifier les événements. Si le postulat rappelle celui de « l’effet papillon », le traitement lui est bien différent. Rattraper une occasion manquée d’embrasser une fille, revenir sur une technique de drague ou ses performances sexuelles… Le concept est traité avec un humour et des gags bien trouvés qui ne tombent jamais dans la lourdeur.
En fait le voyage dans le temps n’est qu’un prétexte pour parler de la vie, exit donc l’explication de ce pouvoir ou les incohérences temporelles. Le bonheur n’est jamais définitif et des événements malheureux, maladie ou accident, peuvent survenir et toucher nos proches, causant de la peine. D’où une autre application de ce pouvoir : aider les autres ou revoir un proche décédé. Mais Tim Lake va s’apercevoir que le voyage dans le temps a des limites et qu’il ne peut pas tout réparer…
Il finit par découvrir le bonheur dans le bras de la charmante Mary, et passe à une autre étape de l’existence : la fondation d’une famille. Peu à peu, il cesse de revenir en arrière pour modifier les événements et apprend à apprécier chaque moment présent.
«On a tous la capacité de voyager dans le temps».
Humour et émotion se conjuguent donc dans cette comédie sympathique. Comme tout film de ce genre, il affiche une galerie de personnages attachants : la petite sœur fantasque, le collègue lourdingue, un artiste cynique et vulgaire, un paternel bon enfant…
Alors oui même s’il y a quelques bons sentiments et des moments un peu niais et pas toujours crédibles, on a envie d’y croire.
Malgré son concept de science-fiction, « il était temps » est une comédie touchante et réjouissante qui rappelle la nécessité d’apprécier chaque moment de la journée, en dépit des soucis quotidiens et des malheurs de la vie. Vivre dans le présent plutôt que ressasser le passé. C’est une morale que l’on connait tous, mais quand elle est servie de cette manière, on a bien envie pour une fois de l’appliquer.