"Il était une fois dans l'ouest" a de nombreux arguments à défendre pour être parmi mes films préférés...

Le film est peu bavard, et quand on y cause, ça n'est jamais très long. Les dialogues vont de phrases fonctionnelles en punchlines à l'humour délicieusement nanar "-On pourrait gagner des milliers de milliers! -ça s'appelle des millions". C'est la caméra de Leone, au sommet de son art, qui parle.

On croit qu'on veut juste revoir la scène d'introduction, désopilante et tendue à la fois, où le temps qui passe est dilaté jusqu'à l'insupportable alors que de sales gueules en sueur s'égrènent à l'écran. Puis vient la suivante, le massacre d'une famille, qui donne des frissons à chaque fois, lorsque les caches-poussière s'avancent au rythme de la musique hypnotique de Morriconne. Et puis encore une, avec ce mouvement de grue incroyable qui révèle la ville grouillante de vie derrière la gare... C'en est trop, allez, je me le fais en entier pour la 15e fois!

Le film est une véritable épopée, où les personnages emblématiques du western sont irrémédiablement broyés par l'arrivée du chemin de fer censé apporter la civilisation. Oui, les motivations des personnages sont simplistes et l'intrigue est finalement sans surprise, toute comme le dénouement final, mais c'est peut-être le fait de l'avoir vu et revu qui donne cette impression. Mais lorsque l'univers dépeint est si riche, les paysages si magnifiques, les cadrages et mouvements de caméras si géniaux, le chef op' si riche d'idées passées à la postérité, on ne peut pas faire la fine bouche. Leone clôt son grand cycle de western par son film le plus outrancier par sa violence, son humour fin ou fendard selon les situations, ses répliques de bovins et les gros plans sur les visages burinés par le soleil, la poussière et la sueur. Une véritable définition du western spaghetti, au cas où le message n'était pas assez passé avec Le bon, la brute et le truand.

Le premier qui fait l'affront de regarder ça en DivX tout pourri sur son pc, mériterait que l'on rétablisse la peine de mort par écartèlement entre deux 4x4.
Biggus-Dickus
10
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Top 50 films

Créée

le 8 sept. 2014

Critique lue 479 fois

1 j'aime

Biggus Dickus

Écrit par

Critique lue 479 fois

1

D'autres avis sur Il était une fois dans l'Ouest

Il était une fois dans l'Ouest
Sergent_Pepper
10

How the West was done

Songeons que ce film n’aurait pas dû voir le jour : après la Trilogie du dollar, Sergio Leone estime en avoir fini avec le western et se prépare à son grand projet, Il était une fois en Amérique...

le 15 sept. 2017

184 j'aime

57

Il était une fois dans l'Ouest
DjeeVanCleef
10

Il était une fois le Cinéma.

Tu sais, pour changer, aujourd'hui je ne vais pas faire ma Dalida, je vais te parler droit dans les yeux. « Il était une fois dans l'Ouest » n'est pas seulement le plus grand western de tous les...

le 20 oct. 2013

134 j'aime

13

Il était une fois dans l'Ouest
Ugly
10

Le western opéra

Les premiers westerns de Sergio Leone furent accueillis avec dédain par la critique, qualifiés de "spaghetti" par les Américains, et le pire c'est qu'ils se révélèrent des triomphes commerciaux...

Par

le 6 avr. 2018

122 j'aime

96

Du même critique

Paranormal Activity
Biggus-Dickus
1

Attention. Ce flim n'est pas un flim sur le cyclimse. Merci de vôtre compréhension.

Il est des succès inexplicables. René la Taupe ou Paranormal Activity, c'est du pareil au même. Un film d'épouvante qui ne fait pas peur, c'est comme une comédie pas drôle, un film de gangsters sans...

le 2 juin 2014

12 j'aime

Le Genou de Claire
Biggus-Dickus
3

Et ça papote, ça papote

Ah, Rohmer, sujet d'adoration par la critique depuis toujours, emblême de la lutte des artistes créateurs intimistes contre le cinéma soi-disant impersonnel et industriel des blockbusters forcément...

le 5 août 2014

11 j'aime

10

The Batman
Biggus-Dickus
4

L'Eternel Retour

Peut-on vraiment encore faire des films Batman en 2022? La question se pose, tant cette dernière itération tourne à vide en se reposant sur les acquis, la surface et le vernis de cet univers pourtant...

le 21 mai 2022

10 j'aime

2