Quand on donne trop d'argent à un type doué, qui avait fait des choses formidables avec trois bouts de ficelles, c'est la cata assurée !
Ses trouvailles (les gros plans longs ou les travellings lents) se transforment en manies, son film devient trop long, et malgré tout est handicapé par des ellipses parfois difficiles à combler. Le scénario tient toujours sur un ticket de métro, mais là on a tout le temps de s'en rendre bien compte. On peut mentionner la musique qui prend une teinte grandiloquente, ou encore les scènes inutiles qui servent juste à enfoncer des clous déjà disparus dans le cercueil tellement ils ont été martelés. Typiquement, les deux derniers plans sont totalement inutiles pour qui a pris la peine de regarder les 2h35 qui précèdent : c'est bon, on a compris que c'est un film sur la fin des cowboys et sur la propagation de la "civilisation", et vraiment, faire mourir la "brute" semble n'être qu'une caution morale concédée à Hollywood.
A la fin on se dit qu'on a vu la version ratée de "le bon, la brute et le truand...", heureusement l'original existe et est très réussi !
PS : ah, et si quelqu'un peut m'expliquer pourquoi Harmonica arrache son corsage à Mrs McBain, à part pour exciter un peu le spectateur mâle, ça m'intéresse : ça m'a semblé purement gratuit.