L'Amérique vue par un italien ou comment faire l'un des meilleurs films de gangsters américain. + Av
Si je modifie ma critique c'est que j'ai (enfin) vu la version longue, téléchargée légalement. Premièrement en comparaison avec la version précédentes, DVD, un filtre jaune a été ajouté et l'image a été assombrie, on s'y habitue vite et le filtre donne plus l'impression qu'il se déroule dans les années 30 et si le film a été assombri, c'est juste mon hypothèse elle vaut ce qu'elle vaut, c'est pour que les scènes inédites s'intègrent mieux au montage. Le point négatif principal c'est clairement l'incrustation des scènes inédites qui malgré les efforts de l'équipe de restauration n'ont pas réussi à harmoniser l'ensemble du film. Les scenes inédites on un intérêt variable, aucune n'est vraiment essentiel par rapport au montage "classique", mais ça permet de rallonger le film qui demeurer trop court malgré ses 4h11 minutes.
Comment parler d'un film qui respire le cinéma et qui prouve que c'est bien un art et non une industrie à faire du fric, d'ailleurs le film à été un échec au États-Unis qui l'ont remonter dans l'ordre chronologique, sacrilège !!!! et qui ont fait un montage d' 1:45, sacrilège bis !!!!. En Europe le film est sorti avec le montage voulu par Leone, ou plutôt le dernier montage qu' il a approuvé de son vivant car son director's cut dure au moins 7:00, de 220 minutes. En 2012 a Cannes un montage inédit de 4:15 a été présenté dans une version restaurée pour l'instant indisponible en DVD et Martin Scorcese a laissé entendre qu'une version de 7:00 serait présentée au public prochainement, certes c'est intéressant de voir ces versions qui seraient plus conforme aux désirs de Leone et lui rendraient enfin justice, mais comme je l'ai déjà dit le montage actuel de 220 min. est celui validé par Leone en 1984.
Dans les année 30 alors que la prohibition est sur le point d'être abolie, Noodles a trahi ses amis (les raisons qui le pousseront à agir seront mentionnées plus tard dans le film) et ceux-ci sont mort après une fusillade avec la police, prévenue par Noodles, lors d'une livraison d'alcool qui a mal tournée, rongé par le remord, son but était que sa bande et lui fasse de la prison (on saura aussi plus tard dans le film pourquoi il a échapé au massacre), il se réfugie dans l'opium, mais d'autres gangsters sont bien décidés à lui faire payer sa trahison, il arrive à leur échapper et quitte New York. Il revient 30 ans plus tard car on lui propose un nouveau contrat. A peine de retour des souvenirs de son passé reviennent de jeune délinquant avec sa bande qui gravit les échelons du banditisme, notamment son amitié compliquée avec Max et ses amours avec Deborah. En dire plus gâcherais le plaisir du spectateur et ne lisez surtout pas le dernier paragraphe avant d'avoir vu le film.
Réduire le film à un film de gangsters serait comme faire la même chose avec la trilogie du Parrain. Ridicule. Le film est plus que ça il raconte l'Amérique son évolution entre les année 20 et 60. Le film est mélancolique et ressemble plus à une tragédie qu'à un film de gangsters avec fusillades tous les quarts d'heure, il y en a des fusillades rassurez vous, mais elles sont peu nombreuses. La mise en scène de Leone est vraiment magistrale, il fait partie des réalisateurs qui ne se contentent pas de tenir la caméra, il a porté ce film 20 ans avant de trouver les fonds pour le financer.
Avec des acteurs tous sublimes des personnages complexes, jamais totalement noirs ou blancs une mise en scène et une reconstitution sublime et la musique de Morricone qui est une de ses meilleures, avec Leone il atteint toujours des sommets. Le film est violent et jamais Leone ne glorifie les gangsters, il les montre tel qui sont Noodles reste un homme de la rue alors que ses amis, Max en particulier à de plus haute ambitions. La scène du viol de Déborah par Noodles est vraiment dure car Leone montrent toute la monstruosité d'un acte pareil et même si le remord de Noodles est poignant il n'atténue pas la dureté de la scène. Que dire de la reconstitution sinon qu'elle est quasiment inattaquable (un historien spécialisé trouvera toujours à redire et c'est son métier),
Attention Énorme Spoilier ne lisez surtout pas, je vous préviens une dernière fois
Tout le film se deroule dans la fumerie d'opium, la drogue donne des visions du passé et de l'avenir. Le film entier ne serait qu'un rêve (ou un cauchemar) ce qui expliquerait le sourire finale de De Niro et cette théorie n'est pas un délir des fans, sur le DVD, l'un des intervenant du making off raconte que lors d'une scéance à laquelle assistait Leone, un spectateur l'aurait aborder pour lui demander un explication sur la fin et celui-ci aurait commencé en parlant de l'opium et des visions qu'il procurait.. Pour en savoir plus voir notamment le forum d'allociné sur la fiche du film.
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