L'entrée en matière, pure expérience sensorielle à la limite du fantastique, est une errance nocturne qui occupe les deux tiers du film, et entrelace les caractères avant d'exploser lors d'une scène suspendue, apparition à la fois banale et angélique de la première femme du film. Alors le jour se fait, et c'est maintenant l'homme qu'il faut affronter, avec ses doutes, ses passions douces ou perdues. Expérience cérébrale et sensitive, Il était une fois en Anatolie se permet en plus, et surtout, d'être sans cesse traversé d'un humour toujours aux aguets qui permet au film de ne pas souffrir de son rythme particulièrement ralenti comme un poids, mais comme un libre canevas sur lequel se trace un voyage merveilleux.
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