Ils sont partout
4.3
Ils sont partout

Film de Yvan Attal (2016)

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Parlons antisémitisme mais rions quand même.

J'ai l'impression que Yvan Attal avait juste une série de sketch autour du judaïsme , et qu'il s'est demandé comment les réunir. Alors il a pensé à un juif qui parle de son obsession de l'antisémitisme à son psy pour faire le lien. Mais au départ, je me demande si les scènes parlaient vraiment d'antisémitisme.
Ou l'inverse, Yvan Attal avait des choses à dire sur l'antisémitisme mais on lui a conseillé d'entrecouper son discours avec quelques sketchs rigolos.


Le premier sketch est une parodie des Le Pen, dont le mari de la chef de file découvre que sa grand-mère est juive alors qu'il ne peut pas les blairer. Pourquoi pas. Je veux dire que c'était tout aussi drôle si la grand mère était arabe. Ca parle de racisme en général, mais pas d'antisémitisme en profondeur. Je veux dire que si on parle de l'antisémitisme de l'extrême droite française, il fallait y aller à fond.


Dans un autre, deux juifs qui étudient le Talmud, débattent autour d'une question; "Deux ramonneurs sortent d'une cheminée, l'un est couvert de suie, l'autre ressort propre. Lequel va se laver?". La scène est très drôle, mais elle a été pompée d'un dialogue très ancien que j'avais déjà vu il y a un bout de temps... Et ça ne parle pas d'antisémitisme, ça parle du Talmud et de la manière dont les religieux tentent d'interpréter la Thora.


Dans un suivant, le Mossad envoie un de ses agents dans le passé pour buter Jésus bébé, afin qu'on ne reproche plus aux juifs d'avoir tué le prophète, ce qui constituerait le début de leurs emmerdes. C'est pareil, c'est cocasse, mais ça ne parle pas d'antisémitisme.


Les autres sont du même acabit. On sourit, mais on ne voit pas tellement le rapport avec l'antisémitisme, ou alors d'une manière si légère qu'elle ne suscite que peu de réflexion. Woody Allen aurait été à la place de Yvan Attal, on aurait ri de bon coeur.


Le contraste entre la gravité des propos d'Yvan Attal et le comique des sketchs (assez drôles par ailleurs) qui ont a peine un rapport avec le sujet font qu'on est un peu perdu sur le sens du film. C'est dommage...

simgood
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le 6 déc. 2016

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simgood

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