N'étant pas du tout familier avec la vie et le travail d'Alan Turing dont il est question (en partie) dans le film. Cela dit, je partais tout de même avec quelques gros a priori sur le film du au grand courant médiatique qui s'en est emparé à sa sortie. De plus, la présence de Benedict Cumberbatch (que j'apprécie énormément hein, n'allez pas vous méprendre) me rendait sceptique et me faisait me demander si il était bien raisonnable de choisir une star ultra connue pour se glisser dans la peau d'un inconnu (à mes yeux).
Même si je pense que beaucoup est dût à mon incompréhension totale des mathématiques, de la vie de Turing ou de tout ce qui touche la science en général, ce film m'a énormément touché sur les points humains qui font sa force. En effet, passé les moments de "génie" de Turing, Cumberbatch incarne parfaitement l'humain troublé qui ne sait pas véritablement qui il est, ce qu'il doit faire ou comment il doit agir par rapport à son intimité. Le questionnement de l'humain est alors primordial et prend le pas sur la découverte qui nous fera gagner la guerre plus vite et épargnant plus de vie.
Le final est à la fois émouvant, dérangeant et déchirant face à la cruauté d'un monde dont nous sommes les héritiers et dont les actes inhumains ont été cautionnés il y a 70 ans à peine. Ce film nous propose de découvrir un homme qui nous a permis de retrouver une liberté plus rapide avec son histoire qui n'est pas sans rapport à l'actualité sociale dans le monde.