La phrase de mon titre est probablement une maxime qui collerait très bien à ce film et à l'oeuvre de Hong Sang-Soo en règle générale. Le cinéma du coréen est un monde à part entière qui réjouit toujours un peu plus les fans et doit probablement aussi en laisser pas mal sur le côté de la route. Pas grave, je suis de la première catégorie.
Comme toujours avec ce réalisateur que j'adore, il y a des histoires d'amour qui naissent, périssent, s'abîment, se renforcent. Il y a de la séduction, de l'alcool, des chemins de traverse comme des routes à rallonge, des hommes et des femmes qui feignent de se comprendre, des étrangers qui communiquent mieux entre eux qu'ils ne le pensent, des cinéastes et des universitaires qui sont autant nourris de leur bagage culturel que de la vie telle qu'elle se présente à eux.
Et le film est d'une audace narrative folle puisque le réalisateur nous prend les mêmes acteurs pour raconter trois histoires différentes mais qui communiquent tout de même entre elles. En ça, le cinéma est génial : nous proposer toutes les éventualités, toutes les virtualités d'un lieu, d'une rencontre, d'un hasard. A ce petit jeu, Hong Sang-Soo est un maître incontestable.
C'est drôle, émouvant, absolument nécessaire mais aussi terriblement vain par moments. C'est la vie faite cinéma, à moins que ça ne soit l'inverse.