Il y a fort à parier que vous n'avez pas aimé Up In The Air, étouffé par le cynisme du personnage principal (dont je ne me rappelle plus le nom mais ça n'a pas grande importance, il est George Clooney). Je crois qu'on ne peut apprécier ce film que si l'on aime prendre l'avion, passer du temps dans les terminaux aéroportuaires et que l'on aime faire tout un tas de choses seuls. Comme aller au cinéma un samedi soir alors qu'autour de vous l'entièreté de la population frangée de la capitale est en chemin vers un bar branché et, plus tard, de retour des dits bars, complètement émêchée.
On m'a dit aussi que c'était un film réac alors que justement, je l'ai trouvé étonament libéral (ou alors liberal is the new reac ?). Évidemment que les personnages autour de Clooney sont de sales moralisateurs, mais vous êtes pour la plupart exactement comme eux, si l'un de vos amis (au hasard, moi) décidait de se comporter comme si rien dans la vie ne lui importait, vous seriez les premiers à lui dire qu'il se comporte comme un sale adolescent en pleine crise et à ajouter qu'il serait peut-être un peu plus adulte de se comporter de manière raisonable où l'on ne blesse pas les gens. Enfin, ça ce serait si vous étiez une fille. Un peu comme l'acolyte de Clooney, celle qui joue une fille de 16 ans un peu niaise dans Twilight. Pas la copine de Clooney, elle c'est celle qui vous fait croire qu'elle veut se marier avec vous, qu'elle vous comprend et à la fin elle vous backstab (mais en vrai, vous en êtes toujours amoureux, quoi que vous puissiez dire à tout le monde, "fake it 'til you make it" comme dirait une amie à moi).
À la fin, le message qui m'est pavenu, à moi, c'est que s'il n'y a finalement qu'une seule personne qui puisse faire les bons choix pour soi, c'est bien soi-même. Que les conseils c'est cool, on peut les écouter, mais que chacun fait son choix et qu'il n'y a pas de jugement de valeur, que ce soit d'être seul dans les airs, être carriériste assumée, marié dans la routine, ou marié dans le mensonge. Et d'assumer les choix qu'on fait. Les malheurs n'arrivent que lorsqu'on cesse de les assumer, lorsqu'on croit que le couple est l'avenir, , qu'il est bon d'abandonner une opportunité professionelle pour un garçon ou que la routine est soudain une mauvaise chose.
Dans tous les cas Up In The Air vient s'ajouter à cette liste de films que je suis plus ou moins le seul à aimer.
smwhr
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le 15 mai 2010

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smwhr

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