L'ennemi intime
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Comment faire un film de super-héros sans un seul effet spécial (ou presque) ? Ce coup de génie est réalisé par M. Night Shyamalan qui filme ici la genèse d’un super héros.
David Dunn (avec une double initiale, comme Peter Parker, Matt Murdoch, Bruce Banner…entre autres) est un type tout ce qu’il y a de plus normal jusqu’à ce qu’Elijah Price, sa Némésis du côté obscur, lui fasse prendre conscience de ce qu’il est en réalité.
La réalisation joue beaucoup sur l’opposition entre les deux : un chauve, un chevelu, un habillé moulant et branché, un habillé ample et banal, un aux pouvoirs énormes, un malade des os.
Les plans de face à face sont multiples, le réalisateur usant énormément de plan fixes ou séquence pour nous relater cette opposition (bien/mal).
L’évolution de la lumière au cours du film est assez symptomatique également : alors que le fragile Elijah voit ses scènes passer d’un éclairage chaud à un éclairage froid, limite métallique, les scènes avec David ont le chemin inverse.
Beau film, offrant à Bruce Willis un rôle splendide (la mise en scène est plus mûre que dans SIXIÈME SENS).
Un petit bijou mésestimé.
Créée
le 29 juin 2020
Critique lue 82 fois
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