L'ennemi intime
NE PAS LIRE AVANT VISION DU FILM Intriguer, séduire, questionner, émouvoir. Si l'on souhaite parvenir à tout cela en un même mouvement, ces objectifs sont difficilement conciliables avec le cynisme...
le 30 août 2014
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Au contraire de l'écrasante majorité des films de super-héros, Shyamalan instaure dans son œuvre un rythme très lent qui peut sans doute expliquer en partie l'accueil très mitigé du public, mais qui pour nous participe largement de l'espèce de fascination qu'on a pour les personnages et pour cette histoire. Pour mémoire, le film raconte l'histoire de David Dunn (Bruce willis), un homme mélancolique et malheureux dans son mariage, qui réchappe sans la moindre égratignure d'un terrible accident ferroviaire dont il est l'unique survivant. Il est alors contacté par Elijah Price (Samuel L. Jackson), collectionneur de comic books, qui lui pose cette question étrange : "A quand remonte votre dernier rhume ?". Après quelques recherches, Dunn, circonspect, s'aperçoit qu'il n'a jamais été malade ni blessé, mais son ancienne institutrice lui apprend qu'enfant il a manqué se noyer dans la piscine de l'école. Conforté dans son scepticisme et rassuré d'être un homme parfaitement normal, Dunn s'empresse d'aller décevoir Elijah Price qui espérait avoir trouvé en lui un homme indestructible digne des super-héros de comics dont il est fanatique. Mais ce dernier persiste en rappelant à Dunn que tout super-héros a une faiblesse et qu'il vient de trouver la sienne. Progressivement, Dunn comprend, ou plutôt accepte ses dons : une force et une résistance surhumaine ainsi qu'une forme de télépathie par contact d'épiderme. Poussé par son fils et par Elijah, il assume son statut de super-héros et le met en pratique.
(lire la critique complète ici)
C'est ainsi que Shyamalan neutralise en quelque sorte la figure du super-héros à travers ce personnage psychologiquement faible, morne et presque neurasthénique. Le cinéaste déjoue les codes du film de super-héros (de la même manière qu'il utilise Bruce Willis à contre-emploi) et les renouvelle par là-même en déplaçant le contexte attendu du comic-book dans un quotidien placé sous le signe de la plus grise normalité.
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Créée
le 12 janv. 2019
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