Le Blade Runner de Nolan

Inception c'est un peu mon Blade Runner. Ce film que vous avez vu et qui vous change, qui change une certaine perception du cinéma. Une histoire qui vous parle, une oeuvre qui se trouve ancrée en vous.

Avec Inception, Nolan signe son premier scénario original, et rien que cela ce n'est pas banal. C'est le long-métrage qui lui permet d'apporter sa contribution à cette si belle entité qu'est le cinéma.
Bien loin du scénario vieux de 10 ans, Nolan nous propulse dans son monde de rêves, riche, complexe et permettant autant de lectures qu'il existe de spectateurs.

Ce film, c'est le sien, mais c'est aussi et surtout le notre. Le réalisateur dans sa mise en scène de génie nous fait profiter de tout un monde, libre d'interprétation, sur chaque scènes, sur chaque plans.
Mais si la réalisation est incroyable, le casting n'est pas en reste dans la qualité colossale du film. En effet, Tom Hardy, Joseph Gordon Levitt, Cillian Murphy, Michael Caine... tous sont parfait, même l'hésitante Marion Cotillard. Le meilleur rôle revient bien entendu au centre de ce film : Leonardo DiCaprio. Bien que celui-ci n'impressionne pas autant que dans Shutter Island il demeure parfait de bout en bout, insufflant tant d'émotion au rôle de Dom Cobb, homme des plus torturés s'il en est.

Inception, c'est une claque. Une claque visuelle, une claque musicale (une fantastique BO signée Hans Zimmer) mais c'est surtout une claque émotionnelle qui atteint son apogée dans un final en musique tout simplement grandiose, où le silence laisse la place aux émotions pures, brutes. Tout ne repose plus alors que sur la conviction de chacun quant à l'essence même de cette fin.

Inception c'est un diamant offert au cinéma, un blockbuster pas seulement intelligent mais aussi et surtout humain, renouant avec ce que le cinéma devrait être plus souvent : un partage d'idées et d'émotions.