Inception était donc destiné à une attente insoutenable. Casting de feu, bande-annonces à se tirer les cheveux, scénario prometteur et Christopher Nolan à la baguette, bref tous les éléments étaient devant nous pour attendre ce fatidique 21 Juillet 2010. Quelle ne fut pas donc ma surprise de découvrir que des avants-première étaient attendues pour le 16 Juillet.
Nous voici donc à ma sortie de film, des images encore plein la tête.
Commençons donc par la durée du film : 2h28. Au premier abord, on pourrait imaginer que c'est peu long, mais le voyage en vaut très largement la chandelle.
Inutile d'y aller par quatre chemins, le dernier Nolan est véritable chef d'oeuvre.
Après l'excellent et déroutant « The Dark Knight », Christopher Nolan revient donc avec un film aux allures de blockbuster indiscutable. Et pour une fois, blockbuster n'a pas rimé avec scénario facile, explosions à tout-va, et casting piteux. Loin de là. Inception est un véritable film noir, doté d'un casting en or massif et d'une histoire à couper le souffle. Une des premières (et bizarres) impressions dégagées par le film est la similitude du choc ressenti avec le premier film Matrix, avec la découverte d'un univers totalement nouveau. Ici la claque s'en ressent d'autant plus qu'on ne la voit pas venir. Doté d'une mise en scène et d'une construction absolument remarquables, complexes, mais compréhensibles, Inception parvient à garder nos yeux rivés sur l'écran pendant tout sa durée sans en décrocher une miette. Mon téléphone s'en souvient encore, ayant sonné 3 fois, et n'ayant à aucun moment voulu perdre le spectacle... Attention donc toutefois à ne pas louper ne serait-ce que cinq petites minutes du film car l'incompréhension totale arrivera très rapidement.
Car la force du film est ici. Une histoire absolument prodigieuse de la première minute du film jusqu'à la dernière, quitte à se demander quel esprit aussi tordu a pu écrire un scénario pareil. Probablement un pur génie, et Christopher Nolan en est un sans aucun doute. Nous pondre un Dark Knight quasi-parfait, pour enchaîner un autre film encore meilleur dans bien des points ; il n'y a pas de mots pour cela. Mais il n'est pas le seul responsable.
Autant dire que, une fois de plus, MONSIEUR Leonardo Di Caprio nous sort une prestation de très très haute volée. Déjà excellent dans Shutter Island, au début de cette même année, Di Caprio enchaîne avec un rôle de personnage, encore une fois, certes, un peu perturbé, mais avec une justesse et une classe sans nom. Et que dire des autres ? De Joseph Gordon-Hewitt, véritable révélation (bon...vu dans (500)jours ensemble, bon p'tit film au demeurant), d'Ellen Page, la petite Juno enceinte, méconnaissable en « architecte » de rêves et à qui on prédit déjà un grand avenir à Hollywood...et de notre Marion Cotillard (dont je suis pourtant loin d'être fan) qui tient un rôle très surprenant, dans lequel on ne l'attendait pas forcément et qui réalise une prestation impressionnante. Et j'en passe encore...Cillian Murphy, Ken Watanabe...tous justes parfaits. Ce qui ressort de ce casting est une vraie fraicheur, un vrai sentiment de nouvelle génération au cinéma, et qui vraiment, vraiment fait plaisir à voir.
Une des critiques presse précisait sur l'affiche du film : « entre James Bond et Matrix ». Du vrai et du faux. Du moins plus Matrix que James Bond. Et ce ressenti se fait par le déluge d'effets spéciaux délivré par le film. Beaucoup. Mais pile ce qu'il faut. Les images de Paris se retournant comme une crêpe sont saisissantes, tout comme le reste du film qui accomplit sans mal son objectif initial, nous retourner le cerveau.
Un des très très gros points positifs du film, et une grosse surprise au passage, provient de la musique de Hans Zimmer. Alors certes, le bougre nous a déjà eu avec « Pirates des Caraïbes », « Gladiator », ou encore « Le dernier Samouraï », mais là, il réussit encore son coup et admirablement. Pour ainsi dire, une des mes premières réfléxions à la sortie du film était : « la musique ne s'est jamais arrêtée? » Et ce n'est pas pour me déplaire. La bande originale fait incontestablement partie de l'une des meilleures de ces dernières années.
En conclusion donc, Inception est de ces films qui marquent une génération, assurément. Le genre de film qui fait que l'on est capable d'en parler entre amis des heures et des heures durant, en décelant toujours des nouveaux éléments ici et là qui surprennent même en ayant la séance bien consommée. Le nouveau film de Christopher Nolan est un authentique chef d'oeuvre à ne louper sous aucun prétexte, et à déguster, surtout, le cerveau préparé à 2h28 de musculation très sévère. Un bijou.
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