Nov 2009:
Comédie pataude tout au service de Dubosc. Le rythme est enlevé mais l'histoire est mal mise en scène. Les dialogues sont un peu fades. Il y a quelque chose qui ne fonctionne pas. On ne rit pas. Ou plutôt, j'ai trouvé cela nul, pas drôle. L'humour y est convenu, convenez-en. D'entrée, un plan nous annonce d'ores et déjà que ça ne va pas : on y découvre Bénabar et Quivrin dans un bus en train de contrôler les tickets. Or, Quivrin est maquillé de façon exagérée, sa coupe de cheveux est impossible, bref, c'est grossier. Et souvent pendant le film, tout est téléphoné, amené sans finesse ni surprise. Mal écrit, mal mis en scène, les situations tombent à l'eau.
Seul Dubosc hérite d'une partition intéressante mais tout aussi improbable que l'histoire générale : un rôle de "petit prince", de raté imbécile, de qui il parvient à faire jaillir une certaine poésie, celle du ridicule. Je dis cela avec admiration, sans ironie. C'est foutrement difficile de ne pas être ridicule quand on joue un personnage qui l'est. Parfois d'ailleurs il en fait un peu trop. Cabotin, vas! Mais à d'autres moments quand il s'économise enfin surgit un peu de tendresse, le personnage redevient réel, s'ancre dans la matière.
Quivrin est pas mal même si son rôle est très basique.
Bénabar obtient là un rôle difficile à manier et souvent on sent que ce n'est pas son métier ; il prend des tons inappropriés, sonne faux, loupe des temps.
Les personnages secondaires assurent, la très belle Anne Marivin ou l'hypnotique Isabelle Nanty par exemple ont retenu mon attention.
Au final, le film d'un terrible ennui accumule les situations et les gags les plus éculés et n'est pas loin d'être une perte de temps.