Le synopsis du film est une fausse route. Alors que tout semble indiquer que celui-ci va tourner autour de la figure de Franck Dubosc en faux comédien, faux riche et véritable imbécile, c’est bien Bénabar qui tient le haut de l’affiche. Une idée plutôt intéressante pour apporter différentes colorations au film et ne pas le laisser, comme dans tant d’autres, aux seules mains d’un Dubosc à qui on demande sans cesse de rejouer son personnage d’idiot immature et rêveur.
Idée intéressante mais rien ne suit derrière. Mal fichu, le film ne semble jamais aller là où il devrait aller. Long à démarrer, il joue ensuite un quart d’heure sur son pitch avant d’emprunter d’autres chemins qui ne fonctionnent jamais. Cela ne fonctionne jamais car Bénabar n’a rien d’un comique et la situation dans laquelle il se trouve est tellement invraisemblable et idiote que cela n’est jamais drôle. La voix off pendant la première demi-heure souligne cette incapacité à tenir le récit. La suite n’offre que peu de bons moments, avec notamment l’insipide escapade à la campagne.
Tout ce qui aurait pu être drôle est systématiquement tué dans l’œuf et le pseudo psychodrame de la dernière demi-heure est au moins aussi ridicule que le dénouement. Au final, et c’est une surprise pour beaucoup, la seule chose qui tient vraiment debout dans ce film, c’est le personnage de Dubosc, plutôt drôle, mais qui est peu à peu mis de côté. Pour le reste, c’est un plantage total tant la folie évidente qui se profile est sans cesse rabrouée comme un diablotin qu’on refuse de laisser sortir de sa boite. Avec une telle idée de base, on ne comprend toujours pas pourquoi car seul du grand n’importe quoi aurait permis de passer outre toutes les incohérences et invraisemblances du récit.