"Aliens, le retour"

Vingt ans se sont écoulés depuis la douloureuse victoire des hommes sur les extra-terrestres. Alors que l’on s’apprête à célébrer ce glorieux anniversaire sur le National Mall de Washington, une seconde invasion est en marche, dans des proportions qui dépassent les prévisions les plus pessimistes.

En 1996, le premier Independence Day du même Roland Emmerich marquait son temps par ses effets spéciaux et son patriotisme puant, créant parallèlement le genre « démolition mondialisée » qui prend plaisir à détruire un à un les monuments les plus fameux du globe. Alors, quoi de neuf depuis ? D’un point de vue scénaristique, une paresse créative s’est imposée. La terre exsangue a misé sur la pacification, unie contre la menace imminente d’un ennemi commun. Inspiré par la technologie alien, son armement s’est grandement développé et la lune a été transformée en base de défense régie par une coalition sino-américaine. Si le président des Etats-Unis est une femme – film d’anticipation ? –, l’esprit martial et le combat mené demeurent inchangés. Les héros du jour sont tous fils ou filles de ceux d’hier et devront tuer le père ou la reine pour enfin s’émanciper. A signaler encore Charlotte Gainsbourg dont la présence incongrue étonne de bout en bout. D’un point de vue visuel, pas de quoi s’extasier non plus. Outre l’artifice de la 3D et le gigantisme stylistique de mise, c’est la laideur caractéristique des envahisseurs et des effets qui marque le plus. Un retour vers le passé sous l’impulsion d’un élan vaguement nostalgique.

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